Un homme dans le match : Fofana n'aura rien changé

"J 'essaie de faire la Coupe du monde 2019, je profite à fond et après, j'arrête, c'est sûr. Pour moi, c'est normal, j'ai 31 ans, il y a des jeunes extraordinaires qui arrivent donc c'est le moment à mon avis. Ce n'est pas une blague."

Il y a une semaine, Wesley Fofana, qui depuis l'automne 2016 ne compte qu'une sélection avec les Bleus, a surpris son monde par sa déclaration. Est-ce la cascade de pépins physiques qui l'a ennuyé depuis trois saisons ? L'émergence à son poste de jeunes prometteurs comme ses coéquipiers du soir Damien Penaud (positionné à l'aile), Romain Ntamack ou encore Gaël Fickou qui l'ont poussé à annoncer la fin de sa carrière internationale après le Mondial 2019 au Japon en septembre prochain ? Toujours est-il qu'à 31 ans, Fofana était un peu attendu comme le messie au sein de cette ligne d'attaque. Il devait être le catalyseur des nouvelles ambitions françaises à savoir mettre de la vitesse et jouer sur les extérieurs.

Pour sa 46e sélection, face aux Gallois, on l'a retrouvé tel qu'à ses débuts. Avec un enthousiasme débordant et des appuis électriques il aura réussi une première période de grande classe. Avec l'âge, il n'a rien perdu de sa vitesse mais il a gagné en altruisme. Il aura été le dynamiteur des offensives françaises. Le baromètre, même. Impeccable en défense (10 plaquages) aussi face à la paire de centre, Parks - Adams jusqu'à sa sortie et son remplacement par Geoffrey Doumayrou.

S'il n'a rien eu à se reprocher, il doit maintenant se muer en leader d'un groupe qui aura vécu une énième terrible désillusion, pour tenter le quasi-impossible : se reprendre et gagner à Twickenham le week-end prochain.