Un homme dans le match : Lambey prend date avec les Bleus

Il y a quelques mois, le manager du Lou Pierre Mignoni confiait à notre confrère que son jeune deuxième ligne Félix Lambey était "taillé pour le haut niveau". Non que son gabarit lui permettrait de faire voler les défenses en éclat... mais plutôt que son gabarit relativement léger, si on le compare à ses concurrents des autres nations, lui offrait justement la mobilité et l'endurance nécessaires pour les joutes internationales.

Au soir de cette victoire salutaire contre l'Ecosse, on ne saurait donner tort au manager lyonnais. Car Félix Lambey fut l'un des Bleus les plus en vue de la rencontre. Il faut dire que toutes les conditions étaient réunies pour que le Lyonnais brille : un temps sec, une surface rapide et un adversaire privilégiant le mouvement à l'affrontement direct. Il n'y avait plus qu'à...

Bon défenseur, mais pas que...

Pas impressionné pour un sou par le niveau international ou inquiété par un possible manque de tonnage, Lambey nous avait confié ceci avant le Tournoi : "C'est clair que mon profil est plutôt différent des autres deuxième ligne qui ont été sélectionnés. Après, de là à estimer que c'est un atout ou un handicap, je n'en sais rien. J'espère que si les sélectionneurs ont estimé qu'il y avait un intérêt à sélectionner un deuxième ligne de mon style, c'est pour l'utiliser donc je préfère me dire que c'est un atout." Et ce le fut. Pourquoi ? Parce que Lambey apporta son énergie, son déplacement et son activité à des Bleus qui se retrouvaient au pied du mur au Stade de France.

D'emblée, il s'est illustré en multipliant les plaquages, pour terminer la rencontre avec 14 interventions défensives dont une seule manquées. Surtout, il s'illustra par son aisance balle en main, à l'image de cette passe après contact bien à propos pour Wenceslas Lauret juste avant l'essai en coin de Damian Penaud. Sorti à la 65ème minute et remplacé par Paul Willemse, Lambey a prouvé au staff qu'un joueur de son profil avait toute sa place dans le XV de France, pour peu qu'il soit associé à un partenaire complémentaire dans la cage comme les poids lourds Sébastien Vahaamahina ou Paul Willemse.