Poirot : "Quand on nous prend pour des idiots, à un moment il faut rendre la monnaie"

  • XV de France - Jefferson Poirot
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  • XV de France - Jefferson Poirot à l'entraînement
    XV de France - Jefferson Poirot à l'entraînement
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Pièce maîtresse du pack tricolore, le pilier Jefferson Poirot revient les ambitions des Bleus de remporter le Tournoi des 6 Nations malgré le flot de critiques qui poursuivent le XV de France.

Rugbyrama : Compte-tenu des derniers résultats du XV de France, ce premier match du Tournoi des 6 Nations 2019 est-il déjà capital ?

Jefferson Poirot : On va retrouver des Gallois en pleine confiance, la troisième nation mondiale. Ils ont tout prouvé en 2018. Mais le contexte du Tournoi est différent. Il y a de l’espoir que la roue tourne enfin (sourire). On peut tirer des leçons du passé mais il faut également prendre confiance en se disant qu’on n’est pas loin de ces équipes.

Cela signifie que vous évitez de regarder dans le rétroviseur ?

J.P : C’est exactement ça. Si on ne voit que nos défaites, on va se mettre la tête au fond du seau. Il faut tirer une bonne foi pour toute les leçons du passé, prendre conscience de ce qu’on peut faire de bons et avancer. Même si on passe pour des idiots, l’objectif est de gagner le Tournoi. Si on n’a pas cet objectif là, on ne gagnera jamais. Et, derrière, aller à la Coupe du monde avec des intentions.

Dire qu’on est complètement à la rue, je n’y crois pas

Les dernières images du XV de France, ce sont ces propos de Mathieu Bastareaud, dans l’en-but après France-Fidji, lançant à ses coéquipiers : "On se prend pour qui ? On fait de la merde (sic)." Cette équipe part quand même de très loin…

J.P : On n’a pas respecté cette équipe des Fidji. On l’a repris dans la gueule et c’est bien fait pour nous. On s’est pris pour d’autres. Il faut le dire très clairement. On s’est pris pour une équipe qu’on n’est pas, une équipe à la marge qui peut faire le minimum pour s’imposer. De là à dire qu’on est complètement à la rue, je n’y crois pas. On gagne une équipe d’Argentine que tout le monde définit comme affaiblie. Je les ai pris dans la gueule et je ne les ai pas du tout trouvé affaibli (rire). Je n’ai pas envie de faire le constat qu’on est nul à chier parce que les Fidji nous ont battus.

XV de France - Jefferson Poirot à l'entraînement
XV de France - Jefferson Poirot à l'entraînement

En évoquant les prétendants au Tournoi, Jacques Brunel souligne le fait que les Français restent insaisissables. C’est votre principale force ?

J.P : Je pense aussi qu’on est capable de faire des choses sérieuses pour mettre les équipes sous pression. Ce n’est pas uniquement notre côté insouciant ou du french flair. On sait être structuré, avec notre propre système.

Même si on passe pour des idiots, l’objectif est de gagner le Tournoi

Les médias gallois se réjouissent de l’absence de Mathieu Bastareaud. Vous pensez qu’ils sous-estiment cette équipe de France ?

J.P : J’adore ces situations d’être l’outsider, qu’on nous prenne pour des rigolos. Ça me va, pas de souci. Quand on n’est pas respecté, qu’on nous prend pour des idiots ou pour une petite équipe comme c’est arrivé sur le terrain, à un moment il faut rendre la monnaie. Et ça va être le moment de la rendre.

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