Parra : "Je ne vais pas tout révolutionner"

  • Tournoi des 6 Nations 2019 - Morgan Parra (XV de France)
    Tournoi des 6 Nations 2019 - Morgan Parra (XV de France)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Titulaire à la mêlée du XV de France, Morgan Parra sera attendu comme leader dans les moments difficiles face aux Gallois. Mais le numéro 9 de l’ASM insiste sur le fait qu’il n’est pas de retour pour "tout révolutionner".

Rugbyrama : Le traumatisme de la défaite face aux Fidji est-il oublié ?

Morgan Parra : Je ne sais pas s’il est passé. Il est dans un coin de la tête. C’est aussi ce qui fait avancer, travailler. Il ne faut pas oublier. Mais avec le Tournoi des 6 Nations, tout repart à zéro. Vendredi soir, il faudra avoir envie de s’y filer pendant 80 minutes.

Quel est l’état d’esprit du groupe avant ce Tournoi qui s’annonce difficile ?

M. P. : Il y a de l’impatience, du stress, de la joie… Il y a un peu de tout. On ne sait pas trop où on met les pieds même si on s’attend à un gros match demain. On espère reprendre du plaisir, en donner et surtout renouer avec la victoire, que ce soit beau ou pas. Il ne faut pas avoir peur. Mais ce n’est pas parce qu’on envoie un message fort vendredi soir qu’on deviendra favoris.

Il y a de l’impatience, du stress, de la joie… Il y a un peu de tout. On ne sait pas trop où on met les pieds

Voyez-vous des signes qui montrent que le XV de France va rebondir ?

M.P : Même quand certains signes montrent que tu es bien, il n’y a aucune certitude. La base du rugby reste le combat, la conquête, la défense. Si tu défends mal, tu prends des points. Si t’as pas de conquête, tu n’existes pas. Cela reste à mes yeux la priorité du rugby. Tu ne peux pas faire de jeu si tu n’as pas de combat dans les rucks, si tu n’as pas de ballons rapides. Le rugby n’a pas changé des années passées. Il y a moins de sales coups, mais le combat du huit de devant est primordial.

L’équipe alignée suscite beaucoup d’espoir, notamment derrière avec des joueurs très performants dans leur club…

M.P : Il y a des signes encourageants. Sur un entraînement, on a pris du plaisir à jouer, à tenter des coups. Mais on était dans l’avancée, c’était plus facile. Les rucks n’étaient pas ralentis, il n’y avait pas de combat. Mais on avait besoin de ça pour reprendre des repères, de la vitesse, pour écarter le jeu. Vendredi, il faudra faire avec la guerre des rucks.

Avec Camille (Lopez), il nous arrive en match de nous engueuler et nous prendre la tête.

La présence à vos côtés de Camille Lopez, Wesley Fofana et Damian Penaud apporte-t-elle des garanties dans le secteur offensif ?

M.P : Il y a une vraie complicité. Ça aide de pouvoir se dire les choses. Si je prends Camille, il nous arrive en match de nous engueuler et nous prendre la tête. Mais on sait comment on bosse sur la stratégie. On échange énormément, on essaye de partager avec les "gros". On essaye également de sortir des schémas quand c’est compliqué. Après, il n’y a aucun gage de réussite.

Le XV de France a souvent manqué de maîtrise dans des moments clés. Votre présence doit également permettre d’apporter davantage de sérénité…

M.P : Je vais essayer. Mais il m’arrive de faire des conneries. Je n’ai pas la prétention de dire que je suis parfait et que je vais tout révolutionner. Je vais essayer d’être moi-même et de prendre du plaisir.

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