Médard : "Plus le temps de s'attarder sur ce Tournoi raté"

  • Maxime Médard (France) face au pays de Galles
    Maxime Médard (France) face au pays de Galles
  • XV de France - Bernard Laporte et Jacques Brunel
    XV de France - Bernard Laporte et Jacques Brunel
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Combatif pour maintenir le cap dans le tempête, l'arrière toulousain a apporté son soutien au staff. Un seul objectif : rester soudés.

Rugbyrama : Les temps sont durs pour les Bleus et les critiques fusent. Comment le vivez-vous ?

Maxime Médard : Quand vous ne gagnez pas les matchs, il est évident que vous vous faites tomber dessus. On fait le dos rond, on continue de bosser. Il nous faut un bon match et une victoire en Italie. Tout le monde en a besoin.

Les carences actuelles et les secousses qu'elle provoquent ne sont-elles exceptionnelles ?

M. M. : Ça fait dix ans que je suis en équipe de France, dix ans que j'y prends des secousses. J'ai perdu en Italie en 2011, ça avait soufflé fort et six mois plus tard, nous étions en finale de la Coupe du monde.

On insiste : le mal n'est-il pas autrement plus profond ?

M. M. : Je ne suis pas sûr... Sur ce match, les Irlandais se sont nourris de toutes nos fautes pour mettre leur jeu en place. De notre côté, nous restons une équipe jeune, qui a besoin de jouer ces matchs-là pour apprendre et trouver du confort à ce niveau.

Comment positivez-vous au moment d'aller en Italie ?

M. M. : Ce n'est pas évident à vivre. Le Tournoi, on sait qu'on ne va le gagner. Il y a la Coupe du monde qui approche. Il faut rester positif, oui. On s'y efforce.

Comment réagit le staff face à l'avalanche des critiques ?

M. M. : Tout le monde est dans le même bateau. La pression, tout le monde la prend. Je ne suis pas sûr que le staff soit plus marqué que le reste du groupe. Tout le monde est reparti au boulot. Nous n'avons plus le temps de trop nous attarder sur ce Tournoi raté. Il faut qu'on avance.

XV de France - Bernard Laporte et Jacques Brunel
XV de France - Bernard Laporte et Jacques Brunel

Certains, plus tôt dans le Tournoi, ont émis des critiques qui leur ont coûté cher... Pouvez-vous vraiment vous exprimer ?

M. M. : Je ne ressens pas cette ambiance-là avec le staff. Ce sont les joueurs qui sont sur le terrain et qui ont fait les erreurs. S'il y a déjà 7-0 après deux minutes en Irlande, c'est la faute des joueurs qui commettent des erreurs trop grosses. Le staff nous avait donné des armes stratégiques, il y avait un plan de jeu. On ne l'a pas appliqué.

On est aujourd'hui en capacité d'identifier le style de l'Irlande, de la Nouvelle-Zélande, de l'Angleterre. Pour les Bleus, c'est beaucoup plus opaque. Quelle est l'identité de jeu profonde de ce XV de France ?

M. M. : Vous connaissez un peu notre championnat, le Top 14 ?

Oui...

M. M. : Vous y voyez donc qu'on n'a que peu de temps pour se préparer. Que tous les matchs sont durs, chaque week-end. Que vous êtes en danger même sur la pelouse du dernier.

La nature du mal, on y revient, serait donc notre championnat ?

M. M. : Cela fait dix ans que c'est le même problème. C'est un championnat long, avec un seul mois de préparation pour neuf mois de compétition. Vous pouvez taper sur les joueurs de l'équipe de France, sur le staff ou qui vous le voulez. La vérité, c'est qu'on se prépare toujours, toute l'année, avec le Top 14.

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