Le pack le plus lourd de l'histoire n'a pas pesé

  • 6 Nations 2019 - Le pack du XV de France à l'échauffement contre le Pays de Galles
    6 Nations 2019 - Le pack du XV de France à l'échauffement contre le Pays de Galles
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Les Bleus alignaient le paquet d'avants le plus lourd de l'histoire, vendredi soir, face au pays de Galles. Pour un résultat négatif avec notamment un rendement très décevant de la mêlée. Cruel paradoxe.

Souvenez-vous, France-Galles, le 18 mars 2017. Les Bleus, portés par une mêlée conquérante, mettaient les Dragons rouges au supplice et obtenaient la victoire vingt minutes après la sirène. Deux ans après, ils espéraient de nouveau prendre l'ascendant sur ce secteur à l'occasion des retrouvailles au Stade de France. Avant le match, les chiffres plaidaient en leur faveur avec un paquet d'avants estimé entre 922 et 962 kilos selon les données de la FFR ou des clubs, un attelage Willemse-Vahaamahina à plus de 260kg et les 142kg de Uini Atonio à droite. Sur la balance, le paquet gallois, présenté à 895 kg officiellement, rendait au moins trente kilos à son hôte. Voilà pour les statistiques et la théorie.

Car sur le terrain, rien ne s'est vraiment passé comme espéré. La mêlée, secteur complexe, ne répond pas seulement à la loi du chiffre et du présumé plus fort. Dès la 4e minute, comme un mauvais pressentiment, Jefferson Poirot était sanctionné pour son entrée. Une demi-heure après, un bras-cassé sanctionnait une nouvelle fois l'indiscipline de la première ligne française. Le vrai moment critique, pour la mêlée, est arrivé à l'heure de jeu : à quarante mètres des poteaux, l'axe droit de Demba Bamba perdait le bras de fer et concédait une pénalité convertie par Dan Biggar. Pour la première fois de la soirée, les joueurs de la Principauté prenaient les devants au tableau d'affichage (16-17).

Willemse, pari manqué sur toute la ligne

Ironie de l'histoire, la mêlée tricolore permettait au Stade de France de croire en la victoire avec une belle poussée convertie en points par Camille Lopez (70e) mais une dernière faute, de Dany Priso, à la 80e minute, terminait de noircir le bilan de la mêlée tricolore, en difficulté, que ce soit avec ses titulaires ou les remplaçants. Son rendement du soir peut même être perçu comme un désaveu vis-à-vis de la composition d'équipe. Les choix du XV de départ trahissaient la volonté de Jacques Brunel d'insister sur le défi physique, au détriment, inévitablement, du jeu de déplacement.

À cet égard, le pari Willemse s'est révélé doublement manqué : non seulement le Montpelliérain n'a pas permis à l'axe droit de prendre l'ascendant en mêlée comme prévu mais en plus il a, comme ses détracteurs l'avaient craint, été discret dans le jeu et pris de vitesse, par moments. Son plaquage manqué sur Liam Williams, en début de deuxième période, a amené le premier essai gallois et lancé la révolte adverse... Son alter ego Sébastien Vahaamahina, lui aussi plébiscité pour sa dimension physique, a tout autant sa part de responsabilité dans le résultat du soir avec une sautée malheureuse interceptée par George North sur le troisième essai.

Le cinq de devant avait sauvé les Bleus en 2017 face au pays de Galles. Cette fois, il a précipité sa chute malgré le huit le plus lourd de l'histoire... Drôle de paradoxe.

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