L'antisèche : comme un roseau, le Pays de Galles a plié mais n'a pas rompu

Le match : 2 faces opposées

Les Gallois se sont imposés 18-11, un succès forgé en première période. Les 15-6 et deux essais à zéro à la mi-temps. On les pensaient nettement supérieurs, mais le second acte fut totalement inversé. Il se résuma à un long siège des Écossais, une domination presque vaine. Insuffisante en tout cas pour renverser le score.

L'essai : le "cad-deb" d'Adams

Le premier essai gallois s'est conclu par un superbe cadrage-débordement de Josh Adams sur Blair Kinghorn après une séquence très maîtrisée, et une prise magnifique de la largeur de Parkes et de Jonathan Davies pour leur ailier décalé, qui put réussir l'accélération décisive pour se jouer de l'ultime rempart.

Le fait : les Écossais face à un mur

Les Ecossais ont fait se lever leur public en deuxième mi-temps, mais s'ils n'ont pas marqué, c'est sans doute parce que la défense galloise fut très efficace et très bien organisée. Elle n'a craqué qu'une seule fois (bel essai de Graham sur combinaison des trois quarts). Mais à la 73e, par exemple, elle a fait reculer les attaquants adverses sur vingt mètres.

La statistique

Les statistiques plutôt, les chiffres de possession et d'occupation ont été totalement inversés entre la première et la deuxième mi-temps. Premier acte : 38 pour cent de possession pour l'Ecosse. Deuxième acte : 62 pour cent. Premier acte : 78 pour cent d'occupation pour les Gallois. Deuxième acte 22 pour cent.

Les meilleurs : Parkes fait le boulot

Hadleigh Parkes, le centre gallois, a été élu homme du match. Il a fut un vaillant soldat, c'est sûr. Anscombe fut assez brillant sur le plan offensif. Adams et North aussi. Alun-Wyn Jones a fait son match habituel. Côté écossais, on a été bluffés par l'entrée du troisième ligne Hamish Watson, véritable boule de flipper sur deux ou trois actions. Russell fut égal à lui-même, par moment brillant, parfois gaffeur.

La déclaration de Gatland :

Ce fut une première mi-temps confortable. Mais en deuxième période, nous ne sommes presque pas sortis de notre camp. Les Écossais ont été bons, surtout avec ses remplaçants. Quand vous réussissez un grand Chelem, il y a toujours un match serré qu'on aurait pu perdre. C'était peut-être celui-ci. Mais nous avons toujours un rêve.

La question ?

Pourquoi les Écossais n'ont-ils pas tenté plusieurs pénalités en deuxième période ? Ils étaient obsédés par l'idée de marquer un essai. Ils sont allés en touche encore et encore pourne marquer qu'une fois. À tort selon nous. Ils ne sont ni assez puissants, ni assez talentueux pour essayer marquer à tous les coups, mieux vaut parfois rester modeste.