Iturria : "Ça prendra plusieurs années, mais ça débouchera sur une chose positive"

  • Tournoi des 6 Nations 2019 - Arthur Iturria (France) contre l'Irlande
    Tournoi des 6 Nations 2019 - Arthur Iturria (France) contre l'Irlande
Publié le Mis à jour
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TOURNOIS DES 6 NATIONS - Le troisième ligne aile du XV de France s’est projeté sur l’avenir des Bleus, après la défaite 26-14 face à l’Irlande.

Rugbyrama : Le XV de France prend beaucoup de leçons ces derniers temps…

Arthur Iturria : Oui. Au jour d’aujourd’hui, il faut serrer les dents et se dire qu’on se construit dans la défaite. Nous avons une équipe très, très jeune. Tout le monde réclamait des jeunes et il faut construire avec eux. Bien sûr, il faut quelques anciens autour. Ce n’est pas une équipe qui se connaît parfaitement. Il faut continuer à s’aider et surtout, lever la tête.

Il y aura des jours meilleurs ?

A. I. : Je pense qu’il y aura des jours meilleurs, oui. Individuellement, nous n’avons rien à envier aux joueurs que nous avions en face aujourd’hui. Comme je le répète à tout le monde, c’est de la construction. C’est difficile parce que je n’aime pas perdre. Malheureusement, on perd très, très souvent en ce moment, mais c’est à nous de garder la tête haute, de continuer à s’entraîner, de batailler. Il faut essayer de retrouver les petits réglages qu’il faut et il y aura d’autres défaites. Ça prendra plusieurs années, mais ça débouchera forcément sur une chose positive.

Ça me ferait vraiment chier de se dire qu’on y va pour visiter le Japon et point barre

Depuis des mois, vous faites un pas en avant, trois en arrière…

A. I. : Bien sûr. Nous avons gagné contre l’Écosse par réaction après l’Angleterre, peut-être. Ce soir, on refait un petit pas en arrière. C’est difficile de réagir à chaud. Je ne sais pas trop comment l’expliquer, mais il va falloir être très concentrés, parce que la semaine prochaine, les Italiens vont clairement jouer leur tournoi contre nous. Nous aussi, on va jouer le nôtre. Il ne faut pas se prendre pour d’autres. Aujourd’hui, je crois que nous sommes huitièmes au rang mondial. C’est amplement mérité. À nous de ne surtout pas prendre les matchs à la légère et de bien finir ce tournoi. Ce serait bien pour préparer cette Coupe de Monde, pour ceux qui y seront.

Tous ces évènements ne vous mangent-ils pas le cerveau ?

A. I. : Ce soir, c’est dur. Aujourd’hui, je vais regarder mes chaussettes, comme vous dites, et demain je vais relever la tête. Je et on va repartir au boulot pour bien regarder ce qui n’a pas été ce soir. Comme je le dis souvent, nous avons la chance de pouvoir jouer au rugby. C’est à nous de bien porter ce maillot, de bien finir, au moins et d’essayer de donner le maximum.

Il y a parfois des débats qui disent, "2019 on n’y arrivera pas, il faut viser 2023". Qu’en pensez-vous ?

A. I. : Ça fait un peu mal au cœur parce qu’une Coupe du Monde, ça se joue quand même. Je ne sais pas si je pourrai y être en 2023. En 2019, je serai apte au moins. Ça me ferait vraiment chier de se dire qu’on y va pour visiter le Japon et point barre. Non, il faut essayer de bien figurer. J’avoue que c’est un peu loin encore. Il reste un match de 6 Nations puis le Top 14. Il ne faut pas penser comme ça, même si je sais que, dans la tête de certains, 2023 est hyper important, notamment parce que c’est à Paris.

Propos recueillis par Pablo Ordas

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