Irlande-France, points forts et points faibles

  • Irlande - France
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  • 6 Nations 2019 - Demba Bamba et Romain Ntamack (France) contre l'Écosse
    6 Nations 2019 - Demba Bamba et Romain Ntamack (France) contre l'Écosse
  • 6 Nations 2019 - Jonathan Sexton (Irlande) tapant un coup de pied contre l'Italie
    6 Nations 2019 - Jonathan Sexton (Irlande) tapant un coup de pied contre l'Italie
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Dans quels secteurs du jeu les Bleus peuvent-ils espérer dérégler la machine irlandaise, ce dimanche à l’Aviva Stadium ? Éléments de réponse…

Conquête : égalité

Après une période difficile en novembre, la conquête du XV de France s’est avérée une des bonnes surprises du Tournoi. Précis et efficaces sur leurs propres lancers en touche (où l’apport d’Iturria en troisième ligne s’avère précieux, tout comme celui de Lauret), les Bleus ont également franchi un cap en matière de discipline dans le secteur de la mêlée fermée, où les inquiétudes concernant Demba Bamba ont vite été levés. Seul bémol : les coéquipiers de Guirado peinent encore à contester les ballons à leurs adversaires sur conquête directe, que ce soit en mêlée ou en touche (où leurs adversaires parviennent régulièrement à battre les tricolores sur leur seule rapidité d’exécution). Autrement dit ? Face à une équipe d’Irlande où la cible Devin Toner manquera à l’appel dans l’alignement, les Bleus semblent en mesure de faire jeu égal.

6 Nations 2019 - Demba Bamba et Romain Ntamack (France) contre l'Écosse
6 Nations 2019 - Demba Bamba et Romain Ntamack (France) contre l'Écosse

Défense : avantage Irlande

On ne devient pas deuxième meilleure nation mondiale pour rien, et les Irlandais le savent bien… Redoutables et cliniques en attaque, les coéquipiers de Rory Best excellent surtout dans le jeu sans ballon, avec une défense archi-serrée qui lui permet non seulement de se montrer agressive, mais aussi de contester un maximum de ballons au sol, dans le sillage d’une fantastique troisième ligne. Et si ce système dégarnit naturellement ses couloirs extérieurs (où l’Irlande encaisse la majorité de ses essais durant ce Tournoi), explorer cette zone du terrain ne demeure pas sans risque pour ses adversaires, les opportunistes ailiers Jacob Stockdale et Keith Earls n’ayant pas leur pareil pour flairer les interceptions… De fait, la défense du XV de France souffre nécessairement de la comparaison face au monstre accouché par Andy Farrell, notamment lorsqu’il s’agit pour elle de négocier les transitions entre attaque et défense. Les Bleus devront en outre résoudre dimanche une très difficile équation dans le tri des ballons à contester au sol. Probablement la clé de leur match...

Jeu au pied : avantage Irlande

Avec cinquante sélections en commun, la pare Murray-Sexton n’a plus rien à prouver au niveau international, où la précision et l’intelligence de leur jeu au pied est unanimement reconnue. Au vrai, si l’Angleterre a réussi lors du match d’ouverture à battre l’équipe d’Irlande sur son point fort du "kicking game", c’était non seulement parce que leur charnière Youngs-Farrell avait réussi un match d’anthologie, mais aussi parce que l’Irlande ne disposait pas d’arrière de métier, confiant le poste à l’habituel centre Robbie Henshaw. Ce qui ne sera pas le cas dimanche… Difficile donc d’imaginer la jeune paire française Dupont-Ntamack damer le pion aux locaux, d’autant que les Toulousains sont culturellement davantage portés sur le jeu à la main. La tâche sera également très compliquée pour leur coéquipier Thomas Ramos qui sera attendu au tournant dans son rôle de buteur, et sur lequel les Irlandais chercheront naturellement à imposer une grosse pression.

6 Nations 2019 - Jonathan Sexton (Irlande) tapant un coup de pied contre l'Italie
6 Nations 2019 - Jonathan Sexton (Irlande) tapant un coup de pied contre l'Italie

Animation offensive : avantage France

On pourra peut-être nous targuer de chauvinisme… Mais qu’importe, après tout ! Portée par le vent de fraîcheur insufflé par Jacques Brunel contre l’Écosse, l’équipe de France semble avoir retrouvé un peu de souffle et d’inspiration dans le désordre, notamment dans son jeu de contre-attaque. De quoi faire plier la défense irlandaise ? On veut le croire. L’opposition de styles vaudra à ce titre le détour puisqu’à la volonté des Bleus d’amener de la folie au jeu, les Verts chercheront comme d’habitude à répliquer par un jeu très structuré, avec des lancements bâtis en fonction de l’adversaire. Lesquels ne manqueront pas de cibler la zone de Mathieu Bastareaud, cible privilégiée depuis de longues années par le technicien Joe Schmidt, parfaitement relayé sur le terrain par son fils spirituel Jonny Sexton...

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