Poids lourds et brigade légère pour les Bleus face aux Gallois

  • XV de FRance - Les Bleus à l'entraînement
    XV de FRance - Les Bleus à l'entraînement
  • XV de France - Uini Atonio, Sebastien Vahaamahina, Louis Picamoles et Camille Lopez
    XV de France - Uini Atonio, Sebastien Vahaamahina, Louis Picamoles et Camille Lopez
  • XV de France - Romain Ntamack participant à l'entraînement des Bleus à Marcoussis
    XV de France - Romain Ntamack participant à l'entraînement des Bleus à Marcoussis
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Si le XV de France en quête de flair a offert un sérieux lifting ses lignes arrières, la véritable révolution est passée quelque peu inaperçue, avec la constitution du pack le plus lourd de l’histoire du rugby mondial. Un pari à hauts risques, assumé par le staff de Brunel.

Du côté de Marcoussis, il fut pour beaucoup question cette semaine d’attaque, de spontanéité et de fraîcheur, à la lumière de quelques entraînements judicieusement ouverts au public et à la presse, ainsi que du remplacement notable de la paire Bastareaud-Doumayrou par un duo Ntamack-Fofana beaucoup plus "sexy" sur le papier. Un bouleversement qui, accolé à l’éclosion de la charnière clermontoise Parra-Lopez, a fait couler beaucoup d’encre au sujet d’une volonté plus affirmée "d’envoyer du jeu", pour faire simple. Le genre de discours forcément séduisant pour le grand public, mais auquel il est permis d’apporter un bémol...

Il relève en effet plus ou moins de l’escroquerie que de promettre monts et merveilles pour le premier match d’une compétition, qui plus est alors que l’équipe de France n’a plus montré grand-chose depuis de longues saisons. Cette stratégie relevant d’autant plus du suicide que les Bleus affronteront vendredi soir rien moins que la meilleure défense du monde, et que tous les bulletins météo s’accordent pour annoncer de la pluie vendredi soir sur Saint-Denis…

120 kilos de moyenne par avant

Alors quoi ? Jacques Brunel et son staff sont-ils vraiment tombés sur la tête avant cette première rencontre à (très) hauts risques, qui déterminera probablement de toute la suite du Tournoi ? Évidemment que non, on vous rassure. On peut en effet légitimement penser que ces efforts de communication visaient à masquer une toute autre réalité, moins "bankable" mais plus pragmatique au vu des circonstances. Car au-delà d’une ligne de trois-quarts chatoyante, c’est bien le pack le plus lourd de l’histoire du rugby mondial que les Bleus aligneront vendredi soir à Saint-Denis. Énumérez après nous : Atonio, Vahaamahina, Willemse, Picamoles, Iturria…

XV de France - Uini Atonio, Sebastien Vahaamahina, Louis Picamoles et Camille Lopez
XV de France - Uini Atonio, Sebastien Vahaamahina, Louis Picamoles et Camille Lopez

Autant de gabarits démesurés qui porteront le pack français à plus de 960 kilos sur la toise, soit une moyenne de 120 kilos par membre du pack (pour 1,92 m de moyenne). Soit du très gros, du très lourd, du très puissant. De quoi prendre le contre-pied de tous les canons du rugby moderne, et souffrir dans le jeu de mouvement face à des Gallois beaucoup plus en forme et plus mobiles, qui chercheront à faire exploser physiquement les Bleus ? Probablement. Un risque réel, mais calculé par le staff…

La clé de la possession

Le pari ? Il consistera, tout simplement, à s’approprier la possession du ballon. Le principe est ici d’une simplicité liturgique : autant les Bleus peuvent s’attendre à souffrir s’ils laissent l’initiative aux Gallois (en raison du manque de mobilité du pack, mais aussi du manque de puissance du milieu de terrain Lopez-Ntamack-Fofana), autant ils semblent avoir les moyens de poser des soucis aux Diables rouges ballon en main, ainsi qu’ils se le sont prouvés l’an dernier sur la pelouse du Millennium.

XV de France - Romain Ntamack participant à l'entraînement des Bleus à Marcoussis
XV de France - Romain Ntamack participant à l'entraînement des Bleus à Marcoussis

Voilà pourquoi le pack tricolore sera attendu au tournant vendredi, qui devra non seulement assurer ses propres conquête, mais surtout gêner celles de son adversaire. Sous peine de connaître une nouvelle désillusion dans ce stade de France où les Gallois ont pris la trop bonne habitude de prendre leurs aises… En dix déplacements à Saint-Denis, les Gallois l’ont en effet déjà emporté à cinq reprises. Ce qui signifierait qu’une défaite des Bleus les verrait carrément passer dans le négatif par rapport aux joueurs de la Principauté. Le genre d’affront peut-être révélateur de l’état de santé actuel des deux rugbys, mais qu’on aimerait autant éviter. Qu’importe la manière...

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