France - Pays de Galles : le match en chiffres

  • 6 Nations 2019 - Louis Picamoles (XV de France) contre le Pays de Galles
    6 Nations 2019 - Louis Picamoles (XV de France) contre le Pays de Galles
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Des deux essais cadeaux offerts à George North en passant par les 47 plaquages de la troisième ligne galloise, retour en chiffres sur la victoire des Diables rouges au stade de France (19-24).

Deux cadeaux pour North

Difficile de qualifier autrement que d’essai contre con camp la bourde de Yoann Huget, coupable d’un ballon relâché dans son propre en-but, à la poursuite d’un coup de pied de Parkes sur lequel se rua George North. Quant à la passe sautée de Sébastien Vahaamahina, deuxième ligne de son état, distillée à la 72e alors que les Bleus menaient de deux points, on préférera ne pas aller trop loin dans les qualificatifs… Toujours est-il que ce cadeau retomba – encore – dans les mains de North, et pesa évidemment très lourd dans le décompte final. Même si on ne saurait aussi oublier, en toute sportivité, que les Gallois se sont vus refuser deux essais qui ne devaient qu’à eux-mêmes.

10 points manqués au pied

C’est peu dire que les buteurs ne se sont pas avérés en réussite au stade de France. Côté tricolore, Morgan Parra a ainsi laissé en route 7 points (2 transformations, une pénalité) tandis que l’ouvreur Camille Lopez en oublia trois (une pénalité), soit un débours total de 10 points qui pèse très cher au moment du décompte. Alors certes, le Gallois Gareth Anscombe vendangea lui aussi deux pénalités. N’empêche que, dans le camp du perdant, les points manqués face aux poteaux font toujours plus mal...

4 sanctions contre la mêlée bleue

Énorme point fort lors de la dernière victoire des Français en 2017, la mêlée a cette fois été le talon d’Achille du XV de France. Avec deux pénalités et un coup-franc concédés aux Gallois dans l’épreuve de force collective, les Tricolores ont clairement été dominés par des Diables rouges qui ont pris une éclatante revanche. D’autant plus flagrante que la pénalité qui permit à Biggar de faire passer son équipe devant au score coïncida précisément avec une bonne poussée des Gallois, qui poussa à la faute le jeune Demba Bamba. Certes, les Bleus crurent un temps avoir obtenu la pénalité de la gagne à la 70e, sur une mêlée au pied des poteaux gallois. N’empêche que le rendement global du pack tricolore dans cet exercice s’est avéré insuffisant.

80 % de possession galloise en deuxième période

Il s’agissait d’un risque connu et pris par Jacques Brunel : celui d’aligner un pack très lourd, accompagné d’une ligne de trois-quarts plutôt "gringalète" en comparaison de ses vis-à-vis. Une composition d’équipe qui laissait augurer du meilleur si les Bleus parvenaient à s’adjuger la possession, et probablement du pire dans le cas contraire… À ce titre, en première période, il faut reconnaître que c’est la première option qui fut provoquée, dans le sillage d’une touche impeccable, mais aussi d’une défense efficace qui sut provoquer des fautes de main galloises (11 ballons perdus par les Diables rouges en première période).

Résultat, le XV de France se permit d’avoir la possession pendant 70 % du temps en première période, avec un taux d’occupation similaire. Résultat : un 16-0 net et sans bavures à la pause… Le hic ? C’est que la deuxième période ne fut pas du tout du même tonneau, les Bleus commençant à craquer physiquement et mentalement, en laissant l’initiative du jeu à leurs adversaires. Conséquence logique, le ratio possession-occupation s’inversa, avec un 80-20 en faveur des Gallois. Avec le résultat que l’on sait...

47 plaquages pour la 3ème ligne galloise

Avec 16 plaquages à eux deux, les flankers gallois Navidi et Tipuric ont terminé co-meilleurs plaqueurs du match, devant leur numéro 8 Moriarty (15). Soit un total de 47 plaquages pour la seule troisième ligne galloise, d’une activité démentielle ! En comparaison, celle des Bleus en a réalisé 22 (dont 9 pour Picamoles et Iturria, meilleurs tricolores).

Un ruck pour deux passes… pendant 40 minutes

C’était une volonté clamée par les Bleus toute la semaine, selon le mot de Sébastien Vahaamahina : "Faire une passe, un ruck, ce n’est plus possible. On s’est rendu compte que l’on devient une équipe efficace lorsqu’on réalise un ruck pour trois passes, et c’est ce vers quoi il faudra tendre vendredi soir." Un objectif que, malgré une pluie diluvienne, les Bleus ont pratiquement atteint en première période, en présentant à la pause un bilan plutôt positif dans ces conditions de 80 passes pour 40 rucks. Tout sauf anodin, puisque les essais tricolores sont intervenus en bout de ligne, lorsque les Bleus parvinrent à enchaîner plusieurs passes.

À l’image de la réalisation de Yoann Huget (20e) ou le trio 10-12-13 du XV de France sut enchaîner les passes dans le bon tempo pour la première fois depuis des lustres, et permettre à Iturria de négocier à la perfection son 2 contre 2 en bout de ligne ! Malheureusement, le trop faible taux de possession des Bleus en deuxième période réduisit à néant ces belles dispositions. Hasard malheureux, c’est justement une passe hasardeuse de Vahaamahina qui coûta la victoire aux Bleus en fin de match...

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