Lambey : "C'est le rôle d'un président de nous rappeler à l'ordre"

  • 6 Nations 2019 - Félix Lambey (XV de France) contre le Pays de Galles
    6 Nations 2019 - Félix Lambey (XV de France) contre le Pays de Galles
  • Lambey (France)
    Lambey (France)
  • Tournoi des 6 Nations 2019 - Altercation entre Felix Lambey (France) et Mark Wilson (Angleterre)
    Tournoi des 6 Nations 2019 - Altercation entre Felix Lambey (France) et Mark Wilson (Angleterre)
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Le deuxième ligne du Lou Félix Lambey va fêter sa deuxième titularisation consécutive samedi face à l'Ecosse. Il évoque ici sa fierté, ses ambitions. Mais pas seulement. Il parle aussi des changements apportés dans la préparation suite aux différents échanges entre le staff et les joueurs. Et du coup de gueule de Bernard Laporte...

Rugbyrama : Avez-vous le sentiment que les choses se sont accélérées pour vous après votre bonne entrée en jeu contre le pays de Galles ?

Félix Lambey : J'ai donné mon maximum pour pouvoir jouer. Je sais que d'un match à l'autre, tout peut changer. Aujourd'hui, j'attaque (le match), je profite de ce moment-là pour montrer que j'ai ma place. Il n'y a rien d'acquis. Quand je vois Sébastien Vahaamahina qui enchaîne depuis un bon bout de temps, l'objectif est d'en arriver là. Mais on est plusieurs à avoir tourné autour de lui : Yoann Maestri, Paul Gabrillagues, Bernard Le Roux, Paul Willemse... Il n'y a que lui qui s'est vraiment installé. Tout va très vite et l'objectif c'est de s'inscrire dans la durée.

Vous faites partie du conseil des joueurs qui fait l'interface entre le staff et les joueurs. Est-ce un signe de l'importance que vous avez pris dans ce groupe ?

F.L. : Oui et non. Ce conseil des joueurs représente toutes les générations. Cela ne veut pas dire que je suis un leader dans cette équipe. Je n'ai que trois ou quatre sélections, je suis quelqu'un de discret. Je ne prends pas beaucoup la parole. Le staff avait envie de regrouper tous types de joueurs dans ce conseil. Par contre au niveau des sélections, c'est vrai que j'arrive à enchaîner un petit peu. C'est différent, l'an dernier je ne jouais pas du tout. C'est une belle évolution et j'en suis très content.

Bernard Laporte, le président de la FFR, vous a fait une mise au point après la défaite de l'Angleterre. Cela vous a-t-il surpris ?

F.L. : Non, cela ne me surprend pas. Quand on perd, qu'on ne fait pas les choses comme il faut, on est remis à se place, on est repris. C'est aussi le rôle d'un président de nous rappeler à l'ordre. On était tous déçus sur le terrain. C'est logique qu'on ait été remis à notre place.

Quel sentiment vous anime cette semaine ?

F.L. : Il y a bien sûr de la colère. On a l'envie de réagir après deux défaites, dont une vraiment difficile en Angleterre. Il y a beaucoup de rage chez tout le monde, on sent qu'on est touché. On a envie de montrer un nouveau visage, de se rattraper, reprendre les choses en main et enfin gagner.

Lambey (France)
Lambey (France)

Qu'avez-vous retenu de la déculottée en Angleterre ?

F.L. : Je me rends compte à chaque fois que je viens en équipe de France que je rentre meilleur dans mon club. C'est une certitude. J'ai retenu la précision technique et tactique des Anglais, leur façon de gérer leur jeu, de toujours savoir ce qu'ils doivent faire, ils ont un temps d'avance. Tout est prévu dans leur jeu, rien n'est laissé au hasard. C'est assez exceptionnel et on ne le retrouve pas en Top 14, c'est bien moins précis. Ce niveau-là est impressionnant. Des fois, on a un peu l'impression de jouer un autre sport quand on affronte des équipes comme ça.

Cette justesse technique et ce temps d'avance, on ne l'a pas en équipe de France ?

F.L. : On travaille pour. Mais on ne l'a pas encore, la preuve on a pris 40 points contre l'Angleterre. Ça veut bien dire qu'on n'est pas à ce niveau-là, on travaille pour le faire, on donne le maximum mais voilà... Il faut encore progresser.

Vous dites avoir l'impression de pratiquer un autre sport, c'est terrible comme constat. Ce n'est pas les All Blacks quand même...

F.L. : Je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui les All Blacks gagnent contre l'Angleterre. L'équipe d'Angleterre que l'on a affrontée la semaine dernière n'est pas loin d'être la meilleure équipe du monde. Je ne pense pas qu'on se mente en disant cela. L'Angleterre, qui avait battu l'Irlande la semaine précédente, est pas loin d'être l'équipe la plus forte du monde.

Depuis la défaite en Angleterre, travaillez-vous différemment ? L'état d'esprit a-t-il changé ?

F.L. : On a toujours été très motivé. Forcément, après une défaite comme ça, il faut essayer de changer des choses. D'évoluer, de trouver des solutions. On a essayé d'être beaucoup plus précis, de travailler sur des détails qu'on laissait peut-être de côté malheureusement les semaines précédentes. Là, on fait l'effort sur certaines choses, on est plus précis, on se parle beaucoup plus, on fait des retours après chaque entraînement, on échange. On essaie d'être plus exigeant pour trouver une solution, je dirais que c'est ce qui a changé cette semaine.

Tournoi des 6 Nations 2019 - Altercation entre Felix Lambey (France) et Mark Wilson (Angleterre)
Tournoi des 6 Nations 2019 - Altercation entre Felix Lambey (France) et Mark Wilson (Angleterre)

Ressentez-vous une énorme pression avant ce match, sachant qu'il y aura ensuite deux déplacements en Irlande et en Italie ?

F.L. : On a la pression pour tous les matches. Mais là, il faut qu'il y ait une réaction. Il y a encore plus de pression sur ce match-là. Il faut à tout prix réagir, qu'il y ait une victoire pour pouvoir redonner de la confiance à l'équipe, pour avoir une semaine de préparation avant l'Irlande qui sera plus facile, avec plus de certitudes. On a besoin de résultats, aujourd'hui encore plus que d'habitude.

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