Bastareaud : "Je suis têtu alors j’essaierai d’embêter les Irlandais dans les rucks"

  • Mathieu Bastareaud (France) entraîne un Écossais avec lui
    Mathieu Bastareaud (France) entraîne un Écossais avec lui
  • 6 Nations 2019 - Mathieu Bastareaud (France) qui plaque Blair Kinghorn (Écosse)
    6 Nations 2019 - Mathieu Bastareaud (France) qui plaque Blair Kinghorn (Écosse)
Publié le Mis à jour
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TOURNOI DES 6 NATIONS 2019 - Même si les Irlandais sont souverains dans le jeu au sol, Mathieu Bastareaud (30 ans, 52 sélections) a bien l’intention de titiller les coéquipiers de Rory Best dans les rucks.

Rugbyrama : Mathieu, quel regard portez-vous sur l’équipe d’Irlande qui semble moins souveraine que l’an passé ?

Mathieu Bastareaud : Ce n’est pas la deuxième nation mondiale pour rien. Cette une équipe très structurée, depuis des années. Ce n’est pas forcément très spectaculaire mais c’est très efficace. C’est très rodé et ils le font très bien. Il faudra être bien vigilant sur ça et avoir une bonne communication. Ils commencent les matchs à fond pour imposer leur rythme.

Comment se passe votre association avec Gaël Fickou ?

M.B : Cela fait quelques matches qu’on est alignés tous les deux. On commence à se connaître. Quand on a Gaël à côté de soi, bien sûr que c’est un atout. On connaît ses qualités ballons en mains. Défensivement, on arrive à bien communiquer. De toute façon, avoir Gaël dans son équipe, c’est forcément un plus. Il a cette qualité rugbystique que peu de joueurs ont.

Je ne suis pas pour bombarder les jeunes d’infos

Jacques Brunel nous confiait qu’un international doit faire plus qu’un autre joueur au quotidien. Est-ce votre cas ?

M.B : Je travaille un peu tous les secteurs, notamment sur la condition physique, le fitness. Chacun a des petits points à améliorer. Au début, ce n’était pas une routine. Mais au fur et à mesure, j’ai des habitudes quotidiennes pour me rassurer. Ça fait du bien à la tête.

Il y a eu une prise de conscience précise dans votre carrière ?

M.B : Cela fait deux, trois ans que j’ai installé ça. Je suis sorti d’une saison un peu compliquée avec Toulon. En début de saison, je n’avais pas du tout été bon. Je me souviens notamment d’un match au Racing où j’avais été catastrophique. Le coach de l’époque, Diego Dominguez, m’avait un peu remonté les bretelles et beaucoup remis en question. Avec son accord, je lui avais demandé de me laisser en dehors du groupe pendant trois semaines pour pouvoir travailler. A partir de ce moment-là, j’ai mis des choses en place avec les préparateurs physiques et le coach sur la répétition des courses, pour enchaîner plusieurs plaquages, des courses de soutien ou de replacements, etc.

6 Nations 2019 - Mathieu Bastareaud (France) qui plaque Blair Kinghorn (Écosse)
6 Nations 2019 - Mathieu Bastareaud (France) qui plaque Blair Kinghorn (Écosse)

On vous a vu réussir un coup de pied par-dessus face à l’Ecosse. C’est un secteur que vous travaillez ?

M.B : Beaucoup moins parce que ce n’est pas du tout sur ça qu’on m’attend (sourire). Il y a des joueurs beaucoup plus doués que moi. Mais j’essaye de le travailler pour surprendre un peu plus mes adversaires qui m’attendent généralement sur un seul registre.

J’essaye de travailler pour surprendre un peu plus mes adversaires

En tant qu’ancien, allez-vous sensibiliser les plus jeunes sur l’ambiance à l’Aviva Stadium ?

M.B : Bien sûr qu’on va discuter, qu’on va les aider. Après, je ne suis pas pour les bombarder d’infos, les prévenir sur l’atmosphère, l’ambiance. S’ils sont là, c’est qu’ils ont les épaules pour. Trop d’informations d’un coup, ça peut plus les déstabiliser plus qu’autre chose. Il ne faut pas être omniprésent. Il faut les laisser jouer avec de l’insouciance et beaucoup de fraicheur.

L’une des forces de l’Irlande est le jeu au sol. Pensez-vous que ce sera la clé du match ?

M.B : Déjà, il faudra être beaucoup plus discipliné. Contre l’Ecosse, on a été pas mal sanctionnés dans le jeu au sol. Il faudra bien jauger pour savoir quand on peut attaquer le ballon et quand on doit les laisser se remettre en ligne. Avec l’organisation et l’efficacité de leur équipe, ils vont nous sanctionner si on se met à quatre ou cinq dans les rucks. On ne peut pas attaquer tous les ballons parce qu’on y laisse des plumes et ça te coute pour la fin de match. Après, je suis têtu alors j’essaierais de les embêter dans ce secteur.

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