L’antisèche : Défendre ne suffit pas

  • James Ryan (Irlande) vs France le 03/02/2018
    James Ryan (Irlande) vs France le 03/02/2018
  • La désillusion de l'équipe de France après sa défaite face à l'Irlande le 03/02/2018
    La désillusion de l'équipe de France après sa défaite face à l'Irlande le 03/02/2018
  • Anthony Belleau (Equipe de France) vs Irlande le 03/02/2018
    Anthony Belleau (Equipe de France) vs Irlande le 03/02/2018
  • Teddy Thomas (France) vs Irlande le 03/02/2018
    Teddy Thomas (France) vs Irlande le 03/02/2018
  • Johnny Sexton offrant la victoire à l'Irlande sur un drop à la dernière seconde face à la France
    Johnny Sexton offrant la victoire à l'Irlande sur un drop à la dernière seconde face à la France
  • Bundee Aki (Irelande) plaqué par Matthieu Jalibert (France) le 03/02/2018
    Bundee Aki (Irelande) plaqué par Matthieu Jalibert (France) le 03/02/2018
Publié le
Partager :

Bien qu’ils aient inscrit le seul essai du match sur un éclair du duo Dupont-Thomas, les Bleus ont été trop largement dominés par les Irlandais en termes de possession et d’occupation pour ne pas considérer leur défaite comme logique.

Le match : le symbole de la dernière séquence

On n’en finit plus de le répéter : dans le rugby moderne, la clé d’une rencontre réside dans la possession de balle. À cet titre, même si les Bleus furent tout proches de réaliser un grand coup au terme d’une remarquable débauche d’énergie en défense, il n’est pas illogique que le gain de la rencontre revienne aux Irlandais.

Qui plus est après l’énorme démonstration de force des Verts sur la dernière action, capables de tenir le ballon pendant six minutes et quarante temps de jeu après un renvoi aux 22 mètres, pour inscrire le drop de la victoire par Sexton… En défendant à outrance et en lâchant autant d’influx dans le combat, les Bleus en sont venus jusqu’à perdre leur lucidité jusqu’à commettre des fautes aussi grossières qu’évitables (à l’image de Sébastien Vahaamahina) qui leur ont coûté la victoire.

La désillusion de l'équipe de France après sa défaite face à l'Irlande le 03/02/2018
La désillusion de l'équipe de France après sa défaite face à l'Irlande le 03/02/2018

Le tournant : la pénalité manquée de Belleau

Quelques minutes auparavant, Jonathan Sexton avait lui aussi manqué une pénalité dans ses cordes, qui aurait pu tuer la rencontre. N’empêche que la pénalité manquée à la 77e par Anthony Belleau, en moyenne position, a coûté très cher aux Bleus… D’abord parce qu’elle n’a pas permis à ces derniers de récompenser la belle poussée en mêlée de ses avants pour passer à +4 au score, autrement dit de quasiment assurer la victoire. Mais surtout parce qu’elle a offert aux Irlandais une dernière possession, dont on connaît l’issue...

Anthony Belleau (Equipe de France) vs Irlande le 03/02/2018
Anthony Belleau (Equipe de France) vs Irlande le 03/02/2018

L’action : l’exploit de Teddy Thomas

C’est paradoxalement une mauvaise inspiration qui fut à l’origine de l’action. Un ballon trop facilement rendu au pied par Rémi Lamerat, que l’arrière Rob Kearney avait pris un malin plaisir à renvoyer en touche. Le truc ? C’est subsiste encore un embryon de French flair dans l’ADN des Bleus. C’est ainsi qu’Anthony Belleau prit la bonne initiative de jouer rapidement la touche pour Antoine Dupont, lequel négociait parfaiement son deux contre un sur l’arrière irlandais pour lancer Teddy Thomas dans son couloir. Le reste se passe de commentaire, avec une accélération progressive de l’ailier du Racing 92 qui laissa dans le vent Stockdale avant de résister au retour de Sexton, pour ne s’achever que sous les poteaux irlandais.

Teddy Thomas (France) vs Irlande le 03/02/2018
Teddy Thomas (France) vs Irlande le 03/02/2018

Le joueur : la classe de Sexton

Auteur de tous les points de sa formation, Jonathan Sexton fut évidemment le garnd bonhomme du match côté irlandais. Certes, tout ne fut pas parfait dans son jeu, à l’image d’une chandelle trop courte par ci, un plaquage raté par ailleurs, une pénalité manquée par là… N’empêche que son influence sur le jeu des siens, en particulier sur la dernière séquence, fut colossale. À l’origine du mouvement sur le renvoi aux 22 mètres, Sexton a tout fait sur l’action : distribuant, franchissant, alertant Earls d’une passe au pied au moment où la défense des Bleus semblait prendre le dessus… Tout, on vous dit, jusqu’à ce drop de 45 mètres botté comme à la parade entre les poteaux du Stade de France. La marque des grands champions. Et dire que, quelques minutes plus tôt, l’ancien joueur du Racing se plaignait de crampes...

Johnny Sexton offrant la victoire à l'Irlande sur un drop à la dernière seconde face à la France
Johnny Sexton offrant la victoire à l'Irlande sur un drop à la dernière seconde face à la France

La question : des protocoles commotion… du genou ?

La dernière victoire des Bleus, face au pays de Galles voilà bientôt un an, avait déjà laissé un goût amer, dans la mesure où elle avait été entâchée d’un coup de coaching pas très clair, avec le retour de Slimani sur le terrain au détriment d’Atonio pour un protocole commotion contesté par les Gallois… Une question qui s’est de nouveau posée sur la pelouse du Stade de France. D’abord sur la blessure de Matthieu Jalibert, victime d’une entorse de genou, qui fut cataloguée dans un premier temps "protocole commotion" pour éventuellement permettre au joueur de l’UBB de revenir sur le terrain. Retour qui n’a pas eu lieu, évacuant toute possibilité de polémique...

Bundee Aki (Irelande) plaqué par Matthieu Jalibert (France) le 03/02/2018
Bundee Aki (Irelande) plaqué par Matthieu Jalibert (France) le 03/02/2018

En revanche, le cas est beaucoup plus sensible concernant le remplacement d’Antoine Dupont, là encore clairement victime d’une grave blessure au genou, et pourtant officiellement sorti pour commotion. La raison de l’entourloupe ? Permettre à un vrai demi de mêlée, Maxime Machenaud en l’occurence, de revenir sur le terrain plutôt que de bombarder Benjamin Fall à ce poste si spécifique.

Rouerie du staff français ? C’est bien ce que sembla penser l’arbitre Nigel Owens, qui s’enquit d’ailleurs du remplacement auprès du cinquième arbitre, M. Charabas. Lequel clarifia la situation en expliquant que ce changement avait été ordonné par… le médecin indépendant ! Drôle d’histoire, pas vrai ? Dont on imagine qu’elle aurait fait couler beaucoup d’encre si les Irlandais n’avaient pas fini par l’emporter….

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?