Hatley : "Nous avons tiré les leçons de l’Écosse"

Votre groupe a-t-il digéré la défaite en Écosse ?

Neil Hatley : Oui, je crois que nous avons tiré les leçons de ce match. On a eu deux semaines pour bien travailler et on l’a fait, notamment dans les zones où on avait besoin de s’améliorer. Et puis on respecte cette équipe de France donc on y a mis beaucoup de concentration.

Owen Farrell connaîtra son premier capitanat en sélection…

N.H. : D’abord, je tiens à rappeler que nous sommes tous très déçus que Dylan Hartley ne puisse pas prendre part à ce match. Mais c’est aussi une opportunité fantastique pour Owen et il le vit comme un grand privilège. Il adore jouer pour l’Angleterre donc être capitaine sera un moment incroyable pour lui. Et les joueurs sont tous derrière lui.

Comment définiriez-vous cette équipe de France version Jacques Brunel ?

N.H. : Elle a un pack très combatif, les joueurs travaillent dur dans les mauls. La mêlée française est également très forte, et ils franchissent beaucoup. Pas seulement les avants, il n’y a qu’à voir Mathieu Bastareaud. On s’attend donc à un combat de titans mais on est prêt pour ça.

France – Angleterre est toujours un match spécial compte-tenu du passé entre les deux équipes

Quels sont les joueurs dangereux que vous avez identifiés côté français ?

N.H. : J’ai déjà évoqué Mathieu Bastareaud, qui a cette force pour franchir les rideaux défensifs. On a aussi vu que Maxime Machenaud revenait très bien. Les deux ailiers sont très costauds, et sont dangereux ballon en main tout comme l’arrière Hugo Bonneval, qui est excellent avec Toulon. Bref, les joueurs talentueux ne manquent pas dans cette équipe de France et on ne doit pas se focaliser sur un ou deux joueurs en particulier.

Quels sont vos liens avec Marc Dal Maso, qui intervient auprès de la mêlée anglaise ?

N.H. : On échange très souvent. Il me donne ses opinions sur ce qu’on a mis en place et ce qu’on pourrait essayer. Il apporte un point de vue différent, ce qui est bien car on peut avoir des visions très institutionnelles des choses dans notre façon de travailler. On a vraiment de bonnes relations et c’est un avantage pour moi de pouvoir compter sur quelqu’un qui a énormément d’expérience et qui a fait de l’excellent boulot, comme au Japon par exemple avec Eddy Jones.

Un "Crunch" est-il toujours un match à part ?

N.H. : Bien-sûr ! Pour ma part, j’ai grandi en regardant ces matchs et j’ai des souvenirs marquants de joueurs comme Mike Teague, Brian Moore ou Jean-François Tordo. À cette époque, c’était des matchs épiques de rugby, incroyablement féroces et qui véhiculaient beaucoup d’émotions. France – Angleterre est toujours un match spécial compte-tenu du passé entre les deux équipes.