Grosso : "J’ai l’impression de revenir de loin"

Par Rugbyrama
  • Priso et Grosso (France)
    Priso et Grosso (France)
Publié le Mis à jour
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Rémy Grosso a été élu homme du "Crunch" remporté par l’équipe de France ce samedi à Saint-Denis (22-16). Une belle revanche pour l’ailier clermontois.

Rugbyrama : On vous a vu très ému au coup de sifflet final. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?

Rémy Grosso : Il y avait forcément la joie d’avoir gagné ce match contre l’Angleterre mais pas que. C’était particulier pour moi car il y a quelques temps de cela, je ne me voyais pas revivre ce type d’ambiance et jouer des matchs de ce niveau-là. J’ai vécu des moments très difficiles depuis deux ans et je me suis accroché, non pas pour rejouer des matchs comme cela car je pensais que cela n’arriverait plus mais je rêvais comme un gosse. Pouvoir réaliser ça aujourd’hui a été un grand bonheur et l’émotion a pris le dessus.

Avez-vous le sentiment de revenir de loin ?

R.G. Un peu, oui ! J’ai eu des passages compliqués que les médias n’ont pas manqués de souligner. Cela n’a pas été simple. Il y a eu des pépins physiques et pas mal de choses. J’ai l’impression de revenir de loin. Ce n’est pas une finalité pour autant car je ne souhaite pas que tout retombe d’un coup. Ce serait quand même dommage. Mais je peux effectivement considérer que j’ai réussi à revenir de la galère.

On vous sent libéré…

R.G. : Je me sens bien. Pour ne rien cacher, depuis que je suis à Clermont, j’ai de très bonnes relations avec mon staff. On échange beaucoup, j’ai eu rapidement sa confiance mais il m’a aussi dit ce qui n’allait pas dans mon jeu. On a su trouver des choses à gommer. Je sais qu’on a confiance en moi et cela m’aide beaucoup.

J’ai concrètement pensé à arrêter le rugby

Quel a été votre déclic ?

R.G. : Déjà mon arrivée à Clermont et un peu aussi les moments difficiles qui m’ont aidé à grandir. Mais honnêtement, et j’en avais fait part à ma femme, je m’étais dit que si c’était encore une saison galère et que je tournais à 5-6 six matchs, je remettrais tout en question. Cela m’a aussi permis de me dire que je n’avais plus rien à perdre. Je repartais de zéro, sans pression.

Vous avez pensé à arrêter le rugby ?

R.G. : Concrètement, oui ! Cela faisait deux ans que je galérais, que je ne prenais pas de plaisir, que je n’arrivais pas à enchaîner les matchs. Donc oui, je me suis dit qu’il était peut-être temps de passer à autre chose. À partir de là, je savais aussi que j’avais tout à gagner si ça s’inversait, et cela marche plutôt bien. C’est plus ou moins une renaissance pour moi.

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