Flashback : France/Italie 1997, gueule de bois à Grenoble

  • France 1997
    France 1997
  • Jacques Brunel
    Jacques Brunel
  • Fabien Pelous (France) 1997
    Fabien Pelous (France) 1997
  • Jean-Luc Sadourny lors de France - Nouvelle-Zélande - 24 novembre 1995
    Jean-Luc Sadourny lors de France - Nouvelle-Zélande - 24 novembre 1995
  • Marc de Rougemont - France
    Marc de Rougemont - France
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Le 22 mars 1997, une semaine après le cinquième Grand Chelem de l'histoire du rugby français, le XV de France s'inclinait pour la première fois contre l'Italie…

Un match contre l'Ecosse suivie d'une fête sans limite et quelques jours plus tard, la réception de l'Italie… Du déjà vu en réalité : une trame écrite en 1997. Mais avec quelques nuances par rapport aux premières scènes du remake des Bleus de Jacques Brunel : à l'époque le XV de France avait corrigé l'Ecosse au Parc des Princes pour signer le cinquième Grand Chelem de son histoire. Et la fête, magie de l'époque, n'avait pas défrayé la chronique.

Jacques Brunel
Jacques Brunel

Le Tournoi était achevé mais il restait toutefois un rendez-vous à honorer : un test match à Grenoble contre l'Italie. Et dans cette histoire là, c'est quelques jours plus tard que les Bleus avaient fini rattrapés par une gueule de bois au stade Lesdiguières de Grenoble devant 15 000 spectateurs. Pour la première fois en vingt confrontations depuis 1937, la France allait s'incliner contre l'Italie

Fabien Pelous (France) 1997
Fabien Pelous (France) 1997

Prévisible rétrospectivement. "L’équipe était complètement remaniée. Ceux qui étaient restés, avaient fait la fête la semaine précédente pour célébrer le Grand Chelem", raconta Fabien Pelous, nommé capitaine pour la première fois au relais d'Abdelatif Benazzi qui avait demandé à être exempté.

Au rassemblement à Grenoble, nous avions encore du champagne dans les veines.. (Guy Accoceberry)

Les Français n'avaient pas peur des Italiens entraînés par le Français Georges Coste, d'autant moins après un Grand Chelem : ils allaient le payer. Le Tournoi avait été parfait mais cette équipe ne l'était pas encore. Aveu de Fabien Pelous : "Les comptes de la Coupe du monde 1995 n’avaient pas encore été totalement soldés. Le Grand Chelem 97 était d’ailleurs tombé comme un cheveu sur la soupe, sans que personne ne l’attende vraiment. L’Equipe de France devait encore se reconstruire totalement en parant au plus pressé, avec des jeunes joueurs".

Au vrai, si elle accueillait ce jour là un débutant nommé Serge Betsen et donc un nouveau capitaine, le 68e de l'histoire des Bleus, elle avait quand même fière allure : Sadourny à l'arrière, Delaigue au centre, Saint-André tout juste de retour après son forfait dans le Tournoi à une aile ou encore Accoceberry, Benetton, Merle...

Jean-Luc Sadourny lors de France - Nouvelle-Zélande - 24 novembre 1995
Jean-Luc Sadourny lors de France - Nouvelle-Zélande - 24 novembre 1995

Mais contre une Squadra déterminée à jouer crânement sa chance, les Bleus de Skrela allaient se retrouver très rapidement à courir après le score. Un essai d'entrée de Francescato, un autre à la 35e de Gardner, la précision de Diégo Dominguez (20 points ce jour là) et ils étaient menés 13-20 à la mi-temps. La suite, fut un cauchemar : l'Italie inscrivit deux essais supplémentaires via Crocci (56e) et Vaccari (73e), pour mener 40-20. Si dans les ultimes secondes, la France sonnait la révolte, les deux essais coup sur coup de Sadourny et Bondouy ne servaient qu'à atténuer la claque : défaite 32-40.

Un premier capitanat historique (Pelous)

Stéphane Ougier, Guy Accocebery, Marc de Rougemont ont quitté le XV de France ainsi... Restés sur le banc tout le match, Grégory Sudre et Benoit Bellot ne sont jamais revenus en Bleu.

Marc de Rougemont - France
Marc de Rougemont - France

Pour l'Italie en revanche, ce fut un succès fondateur, quelques semaines après une victoire contre l'Irlande : un an plus tard, le 20 février 1998, Italie voyait son admission dans le Tournoi à l'horizon officialisée. Vingt et un ans plus tard, France et Italie se retrouvent dans cette compétition pour un match en province (Marseille). Pour les Bleus, cela tombe de nouveau après l'Ecosse et la fête. Mais cette fois, s'il n'y aura pas de champagne dans les veines, il y aura bien de la peur...

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