C’est de leur(s) faute(s) !

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  • Maxime Machenaud - France (Ecosse-France) 6 Nations
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  • Rémi Lamerat (France) vs Ecosse
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  • Maul Ecosse - France
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Publié le Mis à jour
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Le XV de France a laissé échapper à Murrayfield un succès qui lui tendait les bras, souffrant d’un manque de discipline aussi cruel qu’inexplicable. Ou presque… La parole aux acteurs.

"À ce jeu, il n’y a pas qu’une manière de faire tourner le score. Parfois, pour gagner, le jeu consiste à occuper avec efficacité les 22 mètres adverses et pousser l’adversaire à la faute." L’auteur de ces propos ? Le sélectionneur écossais Greg Townsend, trop heureux d’avoir vu les siens faire pencher la balance en s’appuyant sur l’indiscipline d’un XV de France comme paralysé au moment d’aller cueillir son premier succès depuis bientôt un an. "Je ne sais pas s’il s’agit de la peur de gagner, je me pose la question, s’interrogeait Maxime Machenaud, obligé par un coup à l’épaule d’assister à la deuxième mi-temps depuis les tribunes. Le fait est que, dès que nous prenons le score, nous nous montrons fébriles."

Maxime Machenaud - France (Ecosse-France) 6 Nations
Maxime Machenaud - France (Ecosse-France) 6 Nations

Une frustration également exprimée par le trois-quarts centre Rémi Lamerat. "Pas besoin de s’y connaître beaucoup en rugby pour comprendre ce qui nous a coûté le match", glissait ce dernier, dans un propos prolongé par le numéro huit Marco Tauleigne. "Nous avons manqué de discipline, c’est l’évidence. Et au final, on a le sentiment d’avoir davantage perdu ce match que d’avoir vu les Écossais le gagner."

Nous avons été bêtes (Doumayrou)

Le constat est imparable : sanctionnés à 12 reprises par M. Lacey, les Tricolores ont surtout été pénalisés à huit reprises lors du deuxième acte, dont cinq dans le dernier quart d’heure de jeu. Une faillite terrible dans la maîtrise des nerfs, que la tentation première revenait à attribuer à la fatigue. Pas aussi simple, pourtant, à en croire le sélectionneur Jacques Brunel. "Cet argument ne tient pas, car certaines de ces fautes ont été commises par des joueurs qui venaient juste d’entrer en jeu et n’étaient donc pas fatigués." "Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une question de rythme, confirmait Lamerat. Au contraire, alors qu’on nous annonçait l’enfer en première période, c’est plutôt nous qui avons imposé notre tempo."

Rémi Lamerat (France) vs Ecosse
Rémi Lamerat (France) vs Ecosse

Une analyse confirmée par son partenaire du centre Geoffrey Doumayrou. "Je n’ai pas trouvé qu’il y ait eu une grosse intensité. En revanche, nous avons été un peu bêtes d’aller au contest tout le temps, alors qu’il était plus simple de refaire la ligne, s’appliquer à bien défendre et attendre le bon moment, ou un en-avant adverse..."

Manque de confiance dans le collectif ?

En clair ? Comme contre l’Irlande, les Bleus ont manqué de patience face au jeu direct pratiqué par les Écossais en deuxième période, se laissant aller à de mauvaises initiatives. "J’ai l’espoir et l’impression que nos erreurs partent plutôt d’une bonne intention, soufflait Lamerat. Tout le monde veut faire le maximum. Sauf que ce surplus d’engagement s’effectue au détriment de la maîtrise et de la discipline." La faute à un cadre encore trop peu rôdé, dont certaines individualités son susceptibles de sortir pour sauver la patrie ? Il y a malheureusement un peu de cela, mais pas seulement, le manque global de maîtrise des Français après leur série d’échecs semblant patent.

Maul Ecosse - France
Maul Ecosse - France

"On a passé la deuxième mi-temps à se dire qu’il fallait tenir le ballon, et on a fait tout l’inverse, déplorait Doumayrou, dont l’initiative de jouer rapidement un arrêt de volée a symbolisé cette fébrilité des Bleus. On commet une faute, ils viennent chez nous, lancent le jeu, provoquent une faute, marquent trois points. On tape le renvoi, on commet une autre faute. Et ça recommence..." "Un peu comme l’Irlande, même s’ils avaient un ou deux joueurs dangereux, ils n’ont rien fait d’exceptionnel. Ils se sont contentés de nous proposer du jeu au près, et voilà... Il faut vraiment que nous nous rendions compte de notre potentiel, de ce que notre collectif est capable de faire. Ce sera la clé pour éviter de commettre ces fautes individuelles qui nous coûtent si cher." Et éviter des après-matchs aussi frustrants que ceux-ci...

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