Bons à l'export ?

S'ils ne gagneront toujours pas le Tournoi, en cette année 2018, les Bleus auront au moins la satisfaction d'un crunch remporté et, pour base de travail, un secteur défensif performant. Voilà pour les certitudes.

Une question, toutefois : L'équipe de France aura -t-elle retrouvé la recette d'une exportation réussie ? Pour l'instant, c'est non, avec une défaite nette en Écosse. Et c'est non depuis bien longtemps désormais, exception faite de l'Italie.

Durant ses deux années à la tête des Bleus, Guy Novès avait bien réussi à s'imposer sur le sol argentin, à Tucuman, pour remporter la série de test en juin 2016. Mais rien dans le Tournoi. D'où l'intérêt, aussi, de cette rencontre à venir face au pays de Galles, ce samedi après-midi, où les Bleus n'ont plus gagné depuis 2010.

Deux profils d'équipe similaires

Ce sera pourtant tout sauf simple. De par l'adversaire, déjà. Les Gallois n'ont concédé que deux courtes défaites cette année, avec un calendrier redoutable qui les obligeait à se déplacer en Angleterre puis en Irlande. Les deux fois, le XV du poireau pouvait encore espérer la victoire jusqu'à la dernière seconde. C'est dire si les hommes de Gatland sont performants. Une qualité d'adversité à laquelle s'ajoute le Millennium, à l'ambiance si particulière et étouffante pour l'adversaire. "Ce n'est pas un stade lambda, surtout avec ce toit fermé. Parfois, on a l'impression de ne plus pouvoir respirer, témoigne Bastareaud. C'est une équipe qui met un gros volume de jeu, capable de tenir le ballon très longtemps. On peut vite être dans le rouge".

Pour se l'éviter, les Bleus s'appuieront une nouvelle fois sur leur défense et compteront sur leurs individualités pour faire, ensuite, des différences. Un procédé qui ressemble beaucoup au profil de jeu des Gallois, eux aussi enclins à tenir de longues séquences défensives avant de contrer et de punir leur adversaire, dans le désordre. Le choc entre Français et Gallois s'annonce donc musclé.