Bastareaud : "Le jeu, on a le temps d’en parler..."

  • Mathieu Bastareaud - XV de France
    Mathieu Bastareaud - XV de France
Publié le
Partager :

Conscient de l’impératif de résultat du XV de France dans le match au couteau qui s’annonce face à l’Italie, le centre des Bleus insiste sur l’urgence de retrouver un certain climat de confiance.

Rugbyrama : Vous avez écourté votre séance d’entraînement hier après avoir ressenti une gêne musculaire. Serez-vous apte à 100 % contre l’Italie ?

Mathieu Bastareaud : Ça va. C’était une petite alerte, mais à mon âge, je sais désormais comment gérer ça avec le staff médical. Deux, trois exos, un peu de repos, de quoi préparer tranquillement le match. J’ai fait beaucoup d’efforts pour revenir, ce petit problème ne m’en empêchera pas.

Vous retrouvez les Bleus dans un contexte rendu épineux par l’affaire de la nuit d’Edimbourg, autant que par le spectre d’une cuiller de bois qui planera sur le perdant au Vélodrome...

M.B. : L’extra-sportif ne m’intéresse pas. Sportivement, par contre, c’est un gros défi car cette équipe a besoin d’une victoire. Le rugby français est en souffrance, en manque de résultats, et une nation comme la nôtre, qui a été si dominante dans le passé, ne peut pas se satisfaire de ces résultats. Nous en sommes tous conscients. Mais je sais aussi qu’en tant que Français, nous sommes de nature impatiente, nous voudrions tout, tout de suite. Or, en rugby de haut niveau, ce n’est pas possible. Il faut prendre le temps de reconstruire. Le staff a changé, l’effectif également en partie, l’approche des matchs est différente… On a l’impression de repartir de zéro.

Vous parliez de la période où le rugby français était dominant. Avec François Trinh-Duc qui sera sur le banc, vous êtes l’unique survivant du dernier grand chelem réalisé en 2010. Ce qui renforce les attentes autour de vous, notamment en termes de leadership...

M.B. : Il ne faut pas me dire ça, ça me fait me sentir vieux ! Cela fait huit ans, déjà. Huit ans… Heureusement qu’il y a la Beaux’ (Lionel Beauxis, NDLR) dans le groupe, qui a bien dépassé la trentaine. Blague à part, il y a toujours eu beaucoup d’attentes autour de moi, donc ça ne me change pas beaucoup en termes de pression. Là, les attentes vont un peu sur et en-dehors du terrain, c’est vrai, mais ça ne change pas grand-chose. L’essentiel, ce sera de ne pas surjouer.

La France occupe aujourd’hui le dixième rang mondial… Pensez-vous que les Bleus puissent redevenir sous peu une équipe de premier plan ?

M.B. : Oui, ça peut revenir. Mais comme je vous le disais, en France, nous sommes impatients. Mais face à l’Italie, si on parvient à ne montrer que du caractère et de la fierté, ce sera déjà très bien. Dans un match à fort enjeu que nous avons eu très peu de temps pour préparer, c’est l’essentiel. Le jeu, on a le temps d’en parler. C’est d’abord de la confiance et un état d’esprit de gagnant qu’il faut retrouver.

Alors que vous ne faisiez pas partie des premiers plans de Guy Novès, Jacques Brunel a souhaité d’emblée vous confier un rôle prépondérant. On imagine que cela vous ravit...

M.B. : Je suis toujours content d’être en équipe de France, que le sélectionneur soit Pierre, Paul ou Jacques… Bon, en l’occurrence, c’est Jacques ! (rires) Mais je sais bien qu’il n’y a pas de vérité, et je ne me sens pas plus installé que ça. Sous Guy Novès, je suis parti de très loin, mais j’ai tout de même réussi à revenir pour les derniers tests de novembre. Qui peut dire aujourd’hui que la tendance ne va pas être s’inverser ? Personne...

? Les Bleus sont prêts à défier l'Italie à l'@orangevelodrome ! Découvrez les joueurs choisis par Jacques Brunel et son staff pour ce 3e match du tournoi des @SixNationsRugby ! #FRAITA #soutiensleXV pic.twitter.com/BvFADiojHB

— France Rugby (@FranceRugby) February 21, 2018
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?