Les Bleus champions du monde en 2019 ? C’est pas gagné…

  • Charles Ollivon (gauche) et Baptiste Serin (droite) après le revers du XV de France en Irlande
    Charles Ollivon (gauche) et Baptiste Serin (droite) après le revers du XV de France en Irlande
  • Les joueurs du XV de France abattus après la défaite à Dublin - 25 février 2017
    Les joueurs du XV de France abattus après la défaite à Dublin - 25 février 2017
  • Guy Novès - XV de France
    Guy Novès - XV de France
  • La frustration de Yoann Huget (XV de France)
    La frustration de Yoann Huget (XV de France)
  • Bernard Laporte, président de la FFR
    Bernard Laporte, président de la FFR
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6 NATIONS - L’impuissance des Bleus face à l’Irlande (19-9) a confirmé que le XV de France était encore loin des meilleures nations mondiales. Le constat n’est pas nouveau mais rappelle que l’objectif d’être sacré champion du monde en 2019 reste très utopique.

Il paraît que les stats, ça ne veut rien dire. Que c’est juste bon pour ceux qui n’ont jamais joué au rugby et qui n’y connaissent rien. Et pourtant… Le XV de France ne gagnera pas le Tournoi des 6 Nations. Sept ans sans victoire ? Il faut remonter à la période 1962-1967 pour observer un tel désert dans le palmarès du rugby français. Depuis ce Grand Chelem 2010, le XV de France n’a cessé de reculer dans la hiérarchie mondiale.

Les joueurs du XV de France abattus après la défaite à Dublin - 25 février 2017
Les joueurs du XV de France abattus après la défaite à Dublin - 25 février 2017

On avait placé ce match comme révélateur, comme finale pour basculer dans le positif, explique le capitaine Guilhem Guirado. On a pris une leçon dans le réalisme et dans l’efficacité ! On a manqué de maîtrise collective. C’est dur à avaler, on un petit peu abattu. Si la frustration tricolore est compréhensible, elle n’apprend rien de nouveau sur le véritable niveau de l’équipe nationale et le retard accumulé depuis dix ans.

Novès : "Je n'ai pas le sentiment qu'on recule"

En l’espace de quelques mois, Guy Novès a certes redonné un élan au jeu français, a chassé les fantômes de la Coupe du monde 2015. Mais comme il l’avait reconnu lors de sa prise de fonction, l’ancien manager général du Stade toulousain n’est pas un magicien et il lui faudra plus qu’un tour de prestidigitateur pour guider le XV de France sur les traces de ses modèles néo-zélandais et argentin.

Guy Novès - XV de France
Guy Novès - XV de France

Parler de progression après cette défaite, c’est compliqué, admettait-il après ce revers en Irlande (19-9). Je n’ai pas impression qu’on progresse, c’est vrai. Mais on construit. On est en train de comprendre, de se rendre compte de ce qui nous reste à travailler, du chemin qui nous reste à parcourir. Donc je dirais plutôt qu’on stagne plutôt. Mais je n’ai pas le sentiment qu’on recule.

Un gouffre plus compliqué à combler qu’il n’y paraît…

Heureusement que le XV de France ne recule pas ! Huitième nation mondiale après cette désillusion à l’Aviva Stadium, il ne manquerait plus que les Bleus trébuchent à Rome le 11 mars prochain pour chuter à la neuvième place au ranking World Rugby, synonyme de troisième chapeau lors du tirage au sort des poules de la Coupe du monde 2019 au Japon.

La frustration de Yoann Huget (XV de France)
La frustration de Yoann Huget (XV de France)

Au-delà des simulations, ce constat est-il inquiétant ? On n’est pas au niveau. Il faut peut-être reconnaître qu’on n’a pas les joueurs qu’ont les Irlandais, lance l’ancien trois-quarts centre Denis Charvet, aujourd’hui consultant pour RMC. Ce n’est pas faire ombrage de dire aux joueurs qu’ils ont des qualités, mais qu’il y a meilleurs qu’eux. Il y a deux niveaux et on est dans le niveau du dessous.

Les contrats fédéraux lancés

Lors du stage préparatoire au Tournoi des 6 Nations, Guy Novès nous confiait que les quelques mètres qui manquaient encore à ses élus pour décrocher des victoires correspondaient à un gouffre. Le sélectionneur avait-il déjà la conviction que ce Tournoi ne confirmerait pas l’embellie du mois de novembre ? Quoi qu’il en soit, le gouffre, lui, est béant. A deux ans et demi de la Coupe du monde 2019 au Japon, est-il trop tard pour rattraper ce retard sur le Top 3 mondial et espérer décrocher la Coupe Webb Ellis ?

Bernard Laporte, président de la FFR
Bernard Laporte, président de la FFR

Dimanche sur le plateau de Stade 2, Bernard Laporte, le président de la FFR, a confirmé ses annonces de campagne en indiquant le début des négociations avec les dirigeants de club du Top 14 pour mettre en place les contrats fédéraux (une quarantaine). Le rugby français est dans l’urgence, comme toujours. Mais pour l’heure, la réalité, elle, est cinglante : le XV de France est ordinaire.

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