Fickou peut-il faire oublier Fofana ?

  • Gaël Fickou (XV de France)
    Gaël Fickou (XV de France)
  • Gaël Fickou (XV de France) - 2 février 2017
    Gaël Fickou (XV de France) - 2 février 2017
  • Gaël Fickou (XV de France) - 31 janvier 2017
    Gaël Fickou (XV de France) - 31 janvier 2017
Publié le
Partager :

6 NATIONS - Associé à Rémi Lamerat au centre de l’attaque française face à l’Angleterre, Gaël Fickou (22 ans, 24 sélections) aura la lourde tâche de faire oublier Wesley Fofana. Mais le Toulousain doit encore grandir et prendre conscience de son énorme potentiel.

On l’oublierait presque mais Gaël Fickou (22 ans, 24 sélections) est en équipe de France depuis quatre ans. Depuis ce 16 mars 2013 où il honora sa première cape face à l’Ecosse (23-16). Moins de trois mois plus tard, le trois-quarts centre du Stade toulousain s’illustrait en inscrivant l’essai de la victoire à la 74e minute de jeu contre l’Angleterre (26-24). Un deux contre un plein de sang froid pour mystifier l’arrière Alex Goode. On pensait alors que Philippe Saint-André détenait son "match winner" pour la Coupe du monde 2015.

Mais le minot de La Seyne-sur-Mer ne parviendra pas à s’installer comme un titulaire indiscutable. Il y a eu des hauts et des bas, confie l’intéressé avec philosophie. Des fois où j’ai joué, des fois où je n’ai pas joué. C’est comme ça, c’est le haut niveau. En plus, on subit une énorme concurrence au poste de centre.

Et quelle concurrence ! Avec Wesley Fofana installé sous le mandat de Philippe Saint-André, Gaël Fickou a régulièrement ciré le banc des remplaçants. En l’absence du Clermontois, écarté des terrains en raison d’une rupture du tendon d’Achille, le Toulousain - qui sera le joueur le plus capé des lignes arrières - a toutefois l’occasion de démontrer qu’il peut devenir un cadre de l’attaque tricolore. Faut-il encore qu’il en prenne conscience.

Il lui manque la maturité des années, affronter des adversaires de très haut niveau (Novès)

Gaël est un joueur rempli de potentiel. Il peut devenir l’un des meilleurs centres du monde s’il arrive à aligner les performances, souligne son coéquipier Yoann Huget. Il faut lui laisser le temps de grandir, de prendre de l’expérience. Depuis quatre ans, il est dans ce groupe. On sent qu’il a envie d’apporter. Aujourd’hui, c’est une réelle opportunité pour lui. Je suis sur qu’il répondra présent.

Gaël Fickou (XV de France) - 2 février 2017
Gaël Fickou (XV de France) - 2 février 2017

Mais que manque-t-il véritablement à l’ancien Toulonnais pour franchir ce fameux palier ? Il lui manque la maturité des années pour profiter de ses énormes qualités, explique Guy Novès. Il doit encore affronter des adversaires de très haut niveau, avoir quelques échecs de plus, tout ce qui construit un joueur… la réflexion sur le terrain en découvrant de nouvelles situations, tout un tas de chose qui font qu’un joueur progresse même à 22 ans. Mais on sent qu’il est vraiment capable de rentrer dans notre projet de jeu.

Moins finisseur qu’avant… mais plus collectif

Chasseur d’essais à ses débuts, Gaël Fickou a surtout fait évoluer son registre. Avant, je me focalisais un peu plus sur le fait de marquer, reconnaît-il. Aujourd’hui, je suis plus dans un rôle de passeur. C’est un travail mental. Quand tu arrives, tu ne sais pas forcément que la communication est super importante. Tu l’apprends tous les jours. Même si je continue de marquer des essais, mais différemment. J’essaye d’effectuer plus de tâches pour l’équipe : les rucks, les passes, les courses de soutien. Après, c’est bien beau de faire des passes mais si on ne marque pas, ça ne sert à rien.

Gaël Fickou (XV de France) - 31 janvier 2017
Gaël Fickou (XV de France) - 31 janvier 2017

Samedi, en ouverture du Tournoi des 6 Nations, le plus gros challenge de Gaël Fickou sera sans doute de faire oublier Wesley Fofana dont l’exploit de 2013, une course de 50 mètres en éliminant quatre défenseurs anglais, hante toujours Twickenham. Être comparé à un autre joueur, c’est la vie d’un sportif, glisse-t-il. Ça fait quatre ans que "Wes" est installé dans cette équipe, ce n’est pas nouveau. Ce qui est sûr, c’est que je vais tout donner. Après c’est compliqué de vous dire : 'Je peux faire gagner mon équipe'. Beaucoup sont pourtant convaincus du contraire.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?