Le Roux, un cauchemar à Dublin

  • Bernard Le Roux (XV de France) face à l'Irlande - 25 février 2017
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  • Bernard Le Roux (XV de France) - 24 février 2017
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6 NATIONS - Rappelé en sélection après presque un an d’absence, Bernard Le Roux a connu un retour très douloureux à l’Aviva Stadium. Généreux mais ô combien maladroit et en manque de rythme, le flanker francilien a déchanté sous la pluie irlandaise. Un match à oublier.

Ce devait être un match comme il les aime, avec beaucoup de combat, de plaquages, de collisions. Mais au cœur de l’extinction des feux tricolores ordonnée par le XV du Trèfle, Bernard Le Roux est celui qui fut le plus en détresse. Un peu à l’image de l’équipe de France, son envie n’est pas à remettre en question. Durant la bonne période française, il s’est même fendu de quelques interventions saignantes qu’on lui connait. Mais à part ça, on frôle bien la catastrophe. Et c’était presque prévisible.

Nos notes : Lamerat a relevé la tête, Le Roux totalement hors-sujethttps://t.co/YbGJoo8Bd4 pic.twitter.com/yNvTsOW6K2

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 26, 2017

Le Racingman a vu sa présence dans le XV de départ de Guy Novès précipitée par les forfaits coup sur coup de Loann Goujon et Damien Chouly. Lui n’avait disputé que deux petits matches de Top 14 contre Lyon et Bayonne, et, sans manquer de respect à ces deux équipes, avait trop de marches à gravir d’un seul coup. Avant cela, il avait mis quatre mois à se remettre d’une déchirure de 27 centimètres à la cuisse. Son temps de jeu effectif en 2016-2017 était inférieur à celui du "sans club" Virimi Vakatawa. Comment s’étonner alors qu’il n’ait pas pu tenir la comparaison avec les très "en cannes" CJ Stander, Sean O’Brien et Jamie Heaslip, dans un match où tout le XV de France a commencé à décliner physiquement au bout d’une demi-heure ?

50% d’en-avant

Ce n’est pas une surprise, Bernard Le Roux n’est pas le meilleur attaquant du réservoir tricolore en troisième ligne. Malgré son gabarit et son attrait pour la musculation, avancer n’a jamais été sa qualité première. Ses deux petits mètres parcourus ballon en mains à l’Aviva en ont encore attesté. Ce n’est tout simplement pas son profil. Le sien n’est, selon toutes vraisemblances, pas celui que souhaite installer Guy Novès en troisième ligne, à savoir un joueur qui gagne des mètres et capable de jouer debout et de faire jouer après lui dans la défense adverse. Un chiffre, terrible : 3 des 6 ballons qu’il a touchés, soit 50%, ont donné lieu à un en-avant.

Bernard Le Roux (XV de France) - 24 février 2017
Bernard Le Roux (XV de France) - 24 février 2017

Rapidement dans le rouge, Le Roux s’est aussi fait pénaliser deux fois samedi soir. Sur l’essai de Murray, il perd un temps précieux à pousser O’Brien, absolument plus concerné sur le ballon porté, arrive du coup en retard au moment de coffrer Henshaw et subit lorsque Murray décide de franchir la ligne. Remplacé à l’heure de jeu quelques secondes après avoir commis son troisième en-avant, qui mettait fin à un contre prometteur lancé par Spedding, le Racingman était évidemment déçu de lui-même mais certainement un peu soulagé aussi de sortir de ce cauchemar. Il y avait une place à prendre au poste de numéro 6 à Dublin. Il a manqué le coche.

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