Goze : "Le XV de France, les pros et les amateurs ne font qu’un"
Le président de la Ligue nationale de rugby se fait rare dans les médias. Cette semaine, il est revenu pour Midi Olympique sur les problèmes du rugby français et défend son bilan.
"Le rugby pro français est engagé dans une mutation importante au niveau de la formation des jeunes, la santé des joueurs ou l’évolution vers un rugby de mouvement, plus ouvert et davantage basé sur la vitesse. Pourtant, le climat actuel des affaires balaie tout, et plus rien ne compte dans notre monde aussi bien qu’à l’extérieur". Paul Goze n’apprécie pas que les affaires qui secouent le rugby français ces dernières semaines éclipsent le travail réalisé. Ne voulant pas polémiquer sur celles-ci, le président de la Ligue se veut solidaire : "Le rugby n’est jamais qu’une seule entité : l’équipe de France, le rugby pro et amateur ne font qu’un".
Pourtant, les tensions entre la Ligue et la Fédération depuis l’élection de Bernard Laporte ont souvent défrayé la chronique. Les points de désaccords et la guerre d’égo entre les présidents ont parfois été mis en avant. Alors l’opposition institutionnelle entre la Ligue et la Fédération est-elle une affaire d’homme ou de contexte ? "Les deux je pense. Nous sommes tombés dans une phase d’hypermédiatisation, avec des hommes portés par des approches et tempéraments différents." Paul Goze parle néanmoins d’une vision d’ensemble commune pour arriver à régler les problèmes du rugby français : "la vision d’ensemble est partagée : il faut avoir un XV de France fort, porté par des jeunes joueurs qui sont préparés dans nos championnats, le tout avec un monde amateur qui soit largement soutenu pour se développer".
Avant de signer la nouvelle convention LNR/FFR normalement cette année, des discordances subsistent encore, notamment avec la liste élite, que Jacques Brunel avait écartée dès son entrée en lice : "J’ai entendu dire que la liste élite serait abandonnée, mais c’est impossible. Sans elle, le joueur international n’aura plus de statut spécifique". Sur l’éviction de Guy Novès, Paul Goze regrette la forme pour une personne qu’il admire beaucoup. "J’ai pour lui le plus grand respect, de l’amitié également. J’aurais pensé, d’un point de vue personnel, que son éviction se ferait autrement. Mais ce n’est pas moi qui décide…"
Le président de la Ligue a également profité de cette interview pour défendre son bilan. Salary Cap, dispositif JIFF, commotions cérébrales, le boss du rugby professionnel assume le travail réalisé et se veut optimiste pour la suite. "Savez-vous que la part des joueurs issus de fédérations étrangères a baissé de 10 % depuis deux ans en raison de l’intensification des "Jiff" ?" Paul Goze a donc annoncé le renforcement de ce dispositif dans les prochaines années. Fier d’avoir amené une finale du Top 14 à Barcelone en 2016, il n’écarte pas l’idée de délocaliser une nouvelle finale à l’étranger. Celui qui ne sera pas candidat à sa succession en 2020 espère enfin que le prochain président sera fédérateur : "Il faut rester calme et serein, en toutes circonstances en veillant à ne laisser personne sur le bord du chemin".
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