Novès : "Effectivement, l'Écosse est en avance sur nous"

  • Guy Novès (XV de France) - Février 2017
    Guy Novès (XV de France) - Février 2017
  • Guy Novès (XV de France) à Marcoussis - 7 février 2017
    Guy Novès (XV de France) à Marcoussis - 7 février 2017
  • Yannick Bru et Guy Novès (XV de France) - 7 février 2017
    Yannick Bru et Guy Novès (XV de France) - 7 février 2017
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS - Après trois revers consécutifs, le XV de France est dans l’obligation de s’imposer dimanche face à l’Ecosse (16 heures). Pour Guy Novès, les Bleus doivent désormais accélérer dans leur progression pour commencer à dépasser les autres nations.

Guy, pourquoi avoir fait ce choix de la stabilité pour affronter l’Ecosse ?

Guy NOVES : Vous n’allez pas me reprocher de travailler dans la continuité (sourire). Si on avait tout changé, ça voulait dire qu’on n’était pas satisfait dans un certain sens de ce qui s’était passé. Quand on perd un match contre l’Angleterre dans les neuf dernières minutes (19-16)… les garçons qui ont joué, dans leur majorité, ont rempli leur contrat. Même si encore une fois, il nous faut davantage de caractère pour terminer les matches.

Il faut ouvrir bien les yeux pour que notre progression ne stagne pas

Désormais, vous ne pouvez plus vous satisfaire de ces défaites encourageantes…

G.N : Je pouvais m’en contenter jusqu’à présent parce qu’on a rencontré l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre. On a vu que l’équipe de France est capable de rivaliser face à ces grandes nations. Il faut maintenant que l’équipe de France passe à la vitesse supérieure et fasse basculer les matches qui se jouent à peu. Ça se jouera toujours à peu. C’est l’étape suivante dans la construction de notre quinze national. Ok, on travaille correctement, ok on progresse. Comme j’ai dit aux joueurs, est-ce qu’on progresse aussi vite que les autres ? Il faudrait quand même accélérer pour commencer quelque fois à dépasser les autres. On aimerait récompenser tout ce travail.

Guy Novès (XV de France) à Marcoussis - 7 février 2017
Guy Novès (XV de France) à Marcoussis - 7 février 2017

Le danger imminent, c’est justement que le XV de France stagne dans sa progression ?

G.N : Il n’y a qu’une victoire qui pourra déclencher une avancée. Après, de l’intérieur, on essaye de voir les contenus du match. Gagner un match pauvre, cela ne va pas nous amener d’éléments nouveaux. Nous, ce qu’on veut, c’est progresser, gagner, faire plaisir. On est insatiable. Mais je pense qu’on en a les moyens. C’est dommage de ne pas atteindre ces étoiles qui nous tendent les bras. Il faut ouvrir bien les yeux pour que notre progression ne stagne pas.

Je parle à mes joueurs comme j’aurais pu parler à mes enfants. Il faut dire la vérité pour que ces joueurs murissent vite parce qu’on a peu de temps

Cette semaine a-t-elle permis de pardonner "les fautes impardonnables" de Twickenham ?

G.N : Pour moi, une faute impardonnable, c’est une faute qu’on ne doit pas faire sur un terrain quand on est sportif de haut niveau. C’est la faute idiote qu’un étudiant peut faire mais qu’il fait quand même. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne l’aime pas. La faute impardonnable comme celle de Jean-Marc (Doussain) à la fin (touche non trouvée au pied, ndlr) ne l’a pas empêché d’être dans le groupe ce week-end. Je parle à mes joueurs comme j’aurais pu parler à mes enfants. Il faut dire la vérité pour que ces joueurs murissent vite parce qu’on a peu de temps. Oui, il y a des choses qu’on ne peut plus faire sur le terrain et je veux qu’ils le comprennent.

Yannick Bru et Guy Novès (XV de France) - 7 février 2017
Yannick Bru et Guy Novès (XV de France) - 7 février 2017

Cet impératif de victoire provoque-t-il plus de tension au sein de l’équipe ?

G.N : Sur l’équipe, non, je ne crois pas. Enfin, j’espère que non. Qu’elle crée un peu plus de tension au fond de nous, surement. On essaye de ne pas trop l’exprimer. On aimerait vraiment être soulagé par une victoire. On va essayer de tenir le coup jusqu’à dimanche (sourire).

Par rapport au projet de Vern (Cotter), en place depuis 2014, ça fait trois ans d’avance sur nous. Imaginez où on en sera dans trois ans par rapport à notre base actuel de travail

Vous semblez admiratif des progrès réalisés par l’Ecosse…

G.N : Ce sont les mêmes joueurs que dans le passé mais avec un état d’esprit différent, qui nous ressemble, avec également des qualités physiques différentes d’agressivité, de vitesse, d’engagement physique dans un collectif très organisé. Ils ont pris confiance en eux. L’équipe écossaise a battu l’Irlande correctement (27-22). Par rapport au projet de Vern (Cotter), en place depuis 2014, ça fait trois ans d’avance sur nous. Imaginez où on en sera dans trois ans par rapport à notre base actuel de travail. Mais effectivement, oui, ils sont en avance sur nous. Leur marge de progression peut être un exemple pour nous.

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