Lamerat : "Je m'en veux beaucoup..."

Par Rugbyrama
  • Rémi Lamerat (XV de France) face à l'Angleterre - février 2017
    Rémi Lamerat (XV de France) face à l'Angleterre - février 2017
  • Rémi Lamerat (France)
    Rémi Lamerat (France)
  • Rémi Lamerat (XV de France) à l'entraînement - février 2017
    Rémi Lamerat (XV de France) à l'entraînement - février 2017
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6 NATIONS - Rémi Lamerat, centre du XV de France déçu d'avoir gâché une grosse occasion contre l'Angleterre (16-19), s'est vu conseiller par l'encadrement de "ne pas baisser la tête" à l'heure de recevoir l'Ecosse dimanche au Stade de France dans le Tournoi des six nations.

Avez-vous digéré la défaite en Angleterre ?

Rémi LAMERAT : J'étais très frustré parce qu'il y a notamment cette action en première mi-temps qui ne nous fait pas perdre le match mais qui peut nous le faire gagner. A ce niveau-là, quand on revoit la vidéo derrière et que c'est négatif, ça fout un petit pet au moral. Je m'en veux beaucoup, parce que ça aurait pu nous permettre de gagner ce match et de passer une semaine un peu plus joyeuse.

Vous n'avez pas vu Noa Nakaitaci, esseulé et qui aurait pu filer à l'essai ?

R.L : Non, je ne le vois pas, je l'entends mais je suis concentré sur la claquette de Gaël (Fickou) et je vois tout de suite du blanc (la couleur anglaise). J'ai un axe de travail qui est sur le déchet, le jeu après contact et les passes un peu dans le vide que j'avais l'habitude de faire à Castres, et je joue la sécurité. Sur le coup, je ne me rends pas compte que c'est une erreur parce que je fais continuer un peu l'action. Mais quand je revois la vidéo, c'est vrai que Noa peut y aller en moonwalk! (rires) C'est une grosse erreur d'appréciation mais ce n'est pas pour marquer tout seul. Je préfère avoir 50 sélections et marquer zéro essai que d'en marquer un et de m'arrêter là.

Rémi Lamerat (France)
Rémi Lamerat (France)
On est tous unanimes pour dire que l'équipe d'Ecosse fait un beau jeu

Du coup, la semaine a été difficile ?

R.L : Je marche assez à la confiance donc cette semaine ce n'est pas le top. J'ai connu mieux. Jeff Dubois (l'entraîneur des arrières) me parle beaucoup en me disant de ne pas baisser la tête et d'aller de l'avant.

L'absence à votre côté de votre coéquipier en club Wesley Fofana, blessé, vous met-elle une pression supplémentaire ?

R.L : J'étais triste et déçu pour Wesley qui était en feu et qui est sorti de la plus mauvaise des manières avec une grosse blessure (avec Clermont deux semaines avant le début du Tournoi, NDLR). Mais avec Gaël (Fickou, son remplaçant), on se connaît depuis qu'il est arrivé à Toulouse parce qu'il est de la génération de mon petit frère, qui m'a toujours parlé de lui comme d'un bon mec. On avait bien accroché. Aujourd'hui, c'est un bon ami. On ne joue pas en club ensemble mais une paire de centres complémentaire, c'est déjà une paire de centres qui s'entend bien, au-delà de l'aspect rugbystique. C'est un des joueurs les plus talentueux de notre championnat.

Avez-vous peur des Ecossais ?

R.L : On est tous unanimes pour dire que l'équipe d'Ecosse fait un beau jeu. Pour nous, derrière, quand on est face à une ligne de trois-quarts aussi talentueuse et spectaculaire, c'est un beau défi. On est un peu admiratifs de cette progression-là. Ils ont fait du bon boulot.

Rémi Lamerat (XV de France) à l'entraînement - février 2017
Rémi Lamerat (XV de France) à l'entraînement - février 2017
Je sais que pour être un très grand joueur aux yeux de Guy, ça va être très compliqué

Votre jeu a-t-il évolué depuis votre passage de Castres à Clermont ?

R.L : Cela m'a mis un petit coup de pied aux fesses. Quand on est bien dans un petit cocon, on a tendance à être moins exigeant envers soi-même. Le fait d'avoir changé de club, d'avoir à gagner la confiance des partenaires, de mon nouveau staff, ça fait inconsciemment faire plus de choses qu'auparavant.

Guy Novès dit de vous que vous êtes un bon joueur, mais pas encore un grand joueur...

R.L : Ça me motive. Je sais que pour être un très grand joueur aux yeux de Guy, ça va être très compliqué. C'est quelqu'un qui sait ce dont il parle. Quand il nous donne des axes de travail, on ne le prend pas à la légère. Notamment sur le jeu après contact, au niveau des déchets. Je pense que je suis en progression sur ça, et c'est aussi grâce à lui.

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