Des réglages nécessaires mais une volonté de jouer intacte: la promesse des Bleus pour l'Irlande

  • Jonathan Danty (France) face à Michele Campagnaro (Italie)
    Jonathan Danty (France) face à Michele Campagnaro (Italie)
  • Virimi Vakatawa (France) mobilise deux défenseurs italiens et donne le ballon après contact, ce qui amène l'essai d'Hugo Bonneval - 6 février 2016
    Virimi Vakatawa (France) mobilise deux défenseurs italiens et donne le ballon après contact, ce qui amène l'essai d'Hugo Bonneval - 6 février 2016
  • Le capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, sonne la charge face à l'Italie de Sergio Parisse (de dos)
    Le capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, sonne la charge face à l'Italie de Sergio Parisse (de dos)
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Le XV de France voit le niveau s'élever d'un cran ce samedi avec la réception de l'Irlande. Ambitieux mais pris dans le combat face à l'Italie, les joueurs de Guy Novès assurent qu'ils ne trahiront pas leur philosophie de jeu face au double champion d'Europe en titre. Ils devront juste l'adapter.

Ceux qui doutaient encore de la volonté de Guy Novès de sortir du prisme dogmatique d'avant ont eu leur réponse. Même après s'être fait très peur face à la Squadra Azzurra et même face à un adversaire qu'il n'a plus battu depuis août 2011, le XV de France ne retombera pas dans ses travers soporifiques de replis absolu sur lui-même. La titularisation des deux dynamiteurs Virimi Vakatawa et Teddy Thomas et la reconduction de la charnière Bézy-Plisson en attestent, la nouvelle philosophie de mouvement a bien survécu au premier match de l'ère Novès: Si on ne tente rien, on n'aura rien, affirme le deuxième ligne Paul Jedrasiak, qui démarrera sur le banc samedi. Il ne faut pas voir ce match comme un risque mais comme une chance de nous exprimer et de présenter un rugby propre .

Virimi Vakatawa (France) mobilise deux défenseurs italiens et donne le ballon après contact, ce qui amène l'essai d'Hugo Bonneval - 6 février 2016
Virimi Vakatawa (France) mobilise deux défenseurs italiens et donne le ballon après contact, ce qui amène l'essai d'Hugo Bonneval - 6 février 2016

Sur de son fait et de son projet, Guy Novès a rappelé ce jeudi avec autorité que rien ne le fera dévier de sa ligne de conduite: Je suis là pour être fidèle à un certain nombre de convictions, partagées par le staff. Je ne vois pas pourquoi je changerais. Si on veut être à la hauteur de ce qu'on attend du rugby français dans quelques mois, il ne faut pas changer son fusil d'épaule à chaque match. Joe Schmidt et son XV du Trèfle savent à quoi s'en tenir: On a une idée et on va démarrer avec celle-ci contre l'Irlande, poursuit l'ancien manager général du Stade toulousain. À savoir tendre vers un rugby ambitieux en n'étant, évidemment, pas laxiste sur les bases. Ce rugby ambitieux doit être la voie à suivre pour l'avenir de notre sport.

Guirado: "Soit on y met un degré de méchanceté et d'organisation en plus, soit on sera dans le dur tout le match"

De belles perspectives toutefois soumises à deux contraintes. Naturelle, d'abord, puisque des averses sont prévues sur Saint-Denis samedi après-midi. Liée à l'adversaire, aussi, car ce XV de France ne pourra pas se permettre de ne pas tenir compte des spécificités irlandaises s'il veut exister. Face à une équipe qui a fait de bloquer ses assaillants debout pour les empêcher de libérer le ballon une marque déposée, les Bleus devront éviter de se jeter dans la gueule du loup.

Le capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, sonne la charge face à l'Italie de Sergio Parisse (de dos)
Le capitaine du XV de France, Guilhem Guirado, sonne la charge face à l'Italie de Sergio Parisse (de dos)

Retenir, en somme, la leçon du dernier France-Italie: Nous devons nous adapter au niveau de la percussion, admet le capitaine Guilhem Guirado. Il faut les attaquer un peu plus bas avec la volonté d'agresser cette ligne d'avantage et bien se concentrer sur ce qu'on doit faire. On a vu contre l'Italie, qui n'est pas forcément l'équipe la plus mature dans ce secteur-là, que nous nous sommes fait coffrer trois fois. Soit on y met un degré de méchanceté et d'organisation en plus, soit on sera dans le dur tout le match.

Du soutien, de l'agressivité et de l'application pour éviter de rendre trop facilement le ballon à une machine capable d'infliger ensuite une quinzaine de temps de jeu: C'est important pour nous de tenir ce ballon et de mettre du rythme, assure le Toulousain Jean-Marc Doussain. Si on leur laisse le ballon pendant 80 minutes, on craquera physiquement. Ce n'est pas possible de passer toute une partie à défendre. Contre l'Italie, on s'est fait bloquer haut et cela ne nous a pas permis de mettre du rythme. Il faudra trouver le juste milieu, bien les pénétrer aussi et plus alterner par des passages au sol et des ballons portés. Le souvenir de s'être fait écraser par un rouleau compresseur vert est encore vivace chez les vétérans de la Coupe du monde. Mais le jeu de mouvement ne faisait, à cette époque, pas partie du vocabulaire du XV de France...

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