Un Grand Chelem après l'humiliation du Mondial... L'Angleterre a un sacré caractère

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  • Danny Care et Ben Youngs (Angleterre) - 19 mars 2016
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Publié le Mis à jour
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6 NATIONS - Au panache, le XV de la Rose est allé gagner en France son premier Grand Chelem depuis 2003 (21-31). Une résurrection pour cette nation et ce groupe passés par la douleur de l'échec à leur Coupe du monde, il y a tout juste cinq mois.

Un moment précis de ce Crunch traduit bien l'état d'esprit de ce XV de la Rose. Il reste dix minutes à jouer quand son capitaine Dylan Hartley est foudroyé par le genou de Uini Atonio. Un coup dur alors que les Français sont toujours à portée de fusil à 21-25. Les Anglais se réunissent alors en cercle et s'encouragent avant de s'adonner à un exercice de passes pour rester chauds. Ce Grand Chelem, ils le voulaient plus que tout et ils n'étaient pas disposés à laisser filer une rencontre que leur indiscipline et le pied de Machenaud avaient relancée. On a concédé trop de pénalités dans ce match et on a laissé la France revenir dans la partie, confirme l'ouvreur George Ford. Elle est revenue à deux points et cela a été chaud pour nous. Mais on a réussi à contrôler le match à la fin et c'est une bonne chose. Un doux euphémisme.

Au coup de sifflet final, il y avait bien plus que de la joie sur la pelouse dans le camp des vainqueurs. Des sauts dans tous les sens, des étreintes, comme pour mieux exorciser les démons d'un passé récent. C'est incroyable, lâche l'homme du match, Billy Vunipola, avec un sourire jusqu'aux oreilles ! Après ce qu'il s'est passé à la Coupe du monde, parvenir à faire ça…Ce n'est pas forcément de la revanche mais gagner cinq matches contre les meilleures équipes d'Europe, c'est juste exceptionnel.

Ford: "Du premier au dernier match, on a marché en équipe"

Cinq mois auparavant, le même groupe dans ses grandes largeurs subissait les foudres de l'opinion publique et de la presse anglo-saxonne après son élimination prématurée en phase de poules de sa Coupe du monde. Eddie Jones lui a donné une seconde chance en poursuivant le travail initié par son prédécesseur Stuart Lancaster. Une confiance immédiatement rentabilisée avec ce Grand Chelem, treize ans après le dernier des Anglais. On est très contents, se réjouit Ford. Un Grand Chelem est quelque chose de très spécial qui n'arrive pas souvent. On savoure forcément après ce que nous avons connu récemment. On est reparti avec la majorité des garçons qui ont vécu cette Coupe du monde. On a bossé dur pendant ces huit semaines où on s'est retrouvés tous ensemble. Du premier au dernier match, on a marché en équipe. Cela fait plaisir d'en récolter les fruits aujourd'hui.

La joie de Dan Cole et Joe Marler (Angleterre) - 19 mars 2016
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Jones voit encore plus grand

Cette réussite, c'est celle d'un groupe et aussi de son sélectionneur. Gagner un Grand Chelem signifie que vous êtes l'équipe dominante en Europe, lâche en toute simplicité l'ancien patron du Japon. C'est une belle étape pour nous mais ce n'est qu'une étape et il y en aura d'autres. Parfois qualifié d'arrogant, Jones a su rebâtir un mental et transmettre son appétit de victoires à ses joueurs, comme en témoigne le flanker James Haskell. C'est un coach brillant. Il a su créer cette atmosphère où on s'entraînait dur mais où on prenait aussi du plaisir hors du terrain.

Il a donné beaucoup de confiance à cette équipe, poursuit Billy Vunipola. C'est un mec très honnête. Avec lui, on sait qu'on peut continuer à progresser et aller en Australie pour la Tournée d'été en espérant pouvoir rivaliser avec elle. Ces mêmes Wallabies qui avaient éliminé l'Angleterre lors du dernier match de poules au Mondial. Le levier du sentiment de revanche sera alors tout trouvé pour Eddie Jones. Celui-là même qui lui a permis de s'asseoir sur le toit de l'Europe dès sa première année de mandat.

Danny Care et Ben Youngs (Angleterre) - 19 mars 2016
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