Les Bleus avaient annoncé du jeu, leur salut est venu de la mêlée

Par Rugbyrama
  • Maxime Machenaud et la mêlée du XV de France face à l'Irlande - 13 février 2016
    Maxime Machenaud et la mêlée du XV de France face à l'Irlande - 13 février 2016
  • Eddy Ben Arous et Rabah Slimani (XV de France), des entrées en jeu décisives face à l'Irlande
    Eddy Ben Arous et Rabah Slimani (XV de France), des entrées en jeu décisives face à l'Irlande
  • Rabah Slimani (XV de France) - 13 février 2016
    Rabah Slimani (XV de France) - 13 février 2016
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TOURNOI DES 6 NATIONS - Le XV de France a arraché ce samedi sa première victoire contre l'Irlande depuis 2011 (10-9). Un succès étriqué et long à se dessiner, qui a été rendu possible par un renouveau de la mêlée tricolore. Les entrées de Rabah Slimani et Eddy Ben Arous, couplées à celle de Maxime Machenaud, ont tout changé.

Longtemps recherchée sous le mandat de Philippe Saint-André, l'efficacité a été érigée en leçon par le XV de France ce samedi. Une heure de jeu passée à sniffer le gazon détrempé de Saint-Denis, sans voir la couleur des 22 mètres adverses avant de crucifier le double champion d'Europe en titre sur la première séquence offensive d'envergure: on peut parler de coup parfait!

Contrairement au match de l'Italie et ses trois essais en bout de ligne, la lumière n'est cette fois pas venue du fameux jeu de mouvement prôné par Guy Novès. Trop compliqué sous cette pluie battante! Non, ce sont bien les "gros" qui ont montré le chemin. Principalement deux d'entre eux, qui ont répondu de la plus belle des manières aux critiques, justifiées, de leur prestation face à la Squadra Azzurra. Entrés en jeu cinq minutes après le retour des vestiaires, Eddy Ben Arous et Rabah Slimani ont changé le cours du match en remplissant la tâche prioritaire du pilier: assurer en mêlée.

Eddy Ben Arous et Rabah Slimani (XV de France), des entrées en jeu décisives face à l'Irlande
Eddy Ben Arous et Rabah Slimani (XV de France), des entrées en jeu décisives face à l'Irlande

Pour un joueur, ne pas commencer un match est toujours frustrant, déclare le Parisien. Ça chatouille l'orgueil et on se dit qu'on doit apporter un plus en entrant et qu'on ne peut pas faire n'importe quoi. Il y avait aussi une forme de revanche personnelle par rapport à la Coupe du monde où on avait été pas mal embêté dans ce secteur. Avec le temps, on savait qu'il n'y aurait pas de grandes envolées et que ça se jouerait devant. L'essai vient d'un arrière mais on a bien ferraillé et on leur a mâché le boulot. C'est une satisfaction.

De malmené, à l'image de Uini Atonio, pénalisé trois fois, le pack français est soudainement devenu souverain et conquérant. Le début de la fin pour le XV du Trèfle, déjà touché dans sa chair en première période.

Quand tu les vois piocher, reculer et un peu perdus, tu sens que tu as pris l'ascendant

Non seulement Slimani et Ben Arous ont fait pencher l'épreuve de force statique du côté tricolore mais ils ont par la même occasion offert à Camille Chat des conditions favorables pour ses premières minutes en bleu: C'est cool quand on est dans la mêlée et que le match se termine de cette façon, c'est jouissif! sourit le jeune talonneur. J'ai l'habitude de jouer avec Eddy au Racing donc j'étais en confiance. Quand à Rabah, c'est un sacré client en mêlée fermée donc j'étais aussi serein.

Rabah Slimani (XV de France) - 13 février 2016
Rabah Slimani (XV de France) - 13 février 2016

Résultat des courses: des Irlandais marqués au fer rouge durant dix longues minutes de mêlée dans leur 22 mètres peu après l'heure de jeu. Et au bout, l'essai de la délivrance pour Maxime Médard, servi par un Maxime Machenaud inspiré, qui a lui aussi tiré profit du bras de fer remporté par ses avants pour se distinguer. Une conclusion que l'ouvreur Jules Plisson sentait sur le pré: On le voyait dans les regards adverses. Ils ont eu quatre blessés en première période, Sexton qui sort sur la fin...Quand tu les vois piocher, reculer et un peu perdus, tu sens que tu as pris l'ascendant. Sur la deuxième mi-temps, il n'y a eu pratiquement qu'une équipe sur le terrain.

L'apport du banc, en particulier des deux piliers revanchards, y est tout sauf étranger.

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