Boudjellal: "Pelous ne serait pas un usurpateur à la tête des Bleus"

Au micro de Sud Radio mardi soir, Mourad Boudjellal est revenu sur les deux premières rencontre des Bleus dans le Tournoi. Je pense que l'on aurait du gagner en Irlande, regrette le Président varois. C'est très décevant parce que sur les vingt dernières minutes, il y a largement de quoi passer. J'étais persuadé qu'on allait les reprendre... Le patron toulonnais tient tout de même à retirer du positif, comme de nombreux observateurs, de cette courte défaite à Dublin: Je pense que de ce match peut naître de l'espoir, maintenant entre espoir et désespoir il n'y a qu'un "dé" (rires) et tout peut basculer très vite. Ca fait longtemps qu'on attend beaucoup de cette équipe mais ce n'est pas maintenant qu'il faut tirer sur les entraîneurs, on est partis avec eux jusqu'à la Coupe du monde, leur tirer dessus ne va pas les aider. On doit les accompagner et les soutenir jusqu'à cette Coupe du monde et on fera les comptes après. On aime l'équipe de France, on a envie de les voir gagner, de les voir champions du monde.

Est-ce-que le matin quand je me lève je dois penser à ce qui est bon pour l'équipe de France ou à ce qui est bon pour mon club?

Boudjellal a également tenu à répondre aux critiques qui peuvent parfois le viser, quand des clubs comme Toulon sont accusés d'appauvrir le réservoir français et donc forcément le XV de France, en recrutant majoritairement des joueurs étrangers. J'ai une entreprise privée qui s'appelle le RCT. Est-ce-que le matin quand je me lève je dois penser à ce qui est bon pour l'équipe de France ou à ce qui est bon pour mon club? rétorque le Toulonnais. Parce que si demain je fournis dix joueurs au XV de France et que Toulon ne va pas bien, est-ce-que le Tribunal de Commerce me dira: "Allez, c'est pas grave, vous fournissez l'équipe de France, on efface tout...". Je ne pense pas. On est une société privée avec les mêmes règles économiques que toutes les sociétés privées. Je dois d'abord penser à mon club [...] pour assurer la pérénité de tous les emplois du club. On n'a pas de délégation de service public.

En France, on a pléthore de talents pour reprendre l'équipe de France, je ne suis pas inquiet

Interrogé par nos confrères sur le successeur de Phillipe Saint-André aux commandes de l'équipe de France après la Coupe du monde, Mourad Boudjellal n'a pas hésité à citer de nombreux noms qui selon lui pourraient remplir cette mission. J'ai vu le nom d'Ibanez passer. Ce n'est pas un mauvais noms mais il y a d'autres choix, explique-t-il. Je regarde les moins de 20 ans, je trouve que Fabien Pelous ne fait pas un mauvais boulot. Ce ne serait pas un usurpateur. Avant de faire allusion à Fabien Galthié: Il y a un entraîneur qui a été libéré par son président et dont on parlait pour l'équipe de France, et même s'il a un petit moins la côte en ce moment, personne ne peut nier qu'il est très compétent. Et il y en a d'autres. On ne parle pas beaucoup du travail d'Azéma à Clermont mais force est de constater qu'il a repris la machine et qu'il s'en sort plutôt bien. Les deux Laurent font aussi un travail remarquable depuis quelques années. En France, on a pléthore de talents pour reprendre l'équipe de France, je ne suis pas inquiet.

Puis de conclure le sujet sur les Bleus d'une note tout de même négative: Ce qui me gêne avec cette équipe de France, c'est que l'on ne sent pas de plaisir, on ne les sens pas heureux ensemble, on ne sent pas cette énergie d'ambition commune. Chez les Anglais, on sent cette connivence, ça pétille quand ils sont ensemble, chez nous pas encore...