Le chantier offensif ne semble pas inquiéter les Bleus

  • L'ailier tricolore Yoann Huget à l'entraînement
    L'ailier tricolore Yoann Huget à l'entraînement
  • Patrice Lagisquet, 7 février 2015
    Patrice Lagisquet, 7 février 2015
Publié le Mis à jour
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Carences techniques, fébrilité mentale: la victoire poussive face à l’Ecosse (15-8) a confirmé la fragilité du XV de France. Et pourtant, les Bleus ne semblent pas s’inquiéter outre mesure d’une aussi pâle copie. Mais pourront-ils remédier à ces problèmes récurrents dès samedi en Irlande?

C’est toujours la même histoire. Un soutien tardif, une course hésitante, un schéma de jeu inapproprié, une approximation technique… Quelle que soit sa bonne volonté, le XV de France est trop souvent rattrapé par des lacunes qui avortent ses rares enchaînements offensifs. Samedi soir face à l’Ecosse (15-8), ce sentiment de panique générale à quelques mètres de l’en-but a une nouvelle fois balayé les élans tricolores. On doit apprendre à être plus patient, à faire le pick and go supplémentaire…, ressasse Philippe Saint-André depuis sa prise de fonction. Avec un septième match sans essai, les Bleus de PSA affichent un triste ratio offensif. Pour autant, personne ne semble s’inquiéter devant un tel chantier. On peut mettre en place ces détails au fur et à mesure des jours et des entraînements pour être prêt le jour J et avoir des certitudes dans les zones de marque, assure le trois-quarts aile Yoann Huget. On va monter en puissance. On doit juste apprendre à être plus patient pour scorer et ne pas subir des contres.

Huget: "On est en progression sur le contenu de nos matchs"

Malgré 67% d’occupation de terrain en seconde période face aux hommes de Vern Cotter et, surtout, 21 défenseurs battus, les Bleus ont que trop rarement été en mesure d’emporter les Calédoniens derrière leur ligne d’en-but. Il nous ont empêché de développer notre jeu avec une défense très agressive sur l’homme, explique Huget. On était attendu, c’était le match piège. Mais il n’y a pas d’inhibition. Cette victoire nous amène de la confiance et de la sérénité dans le travail. A l’image de la communication du staff, le discours des joueurs se veut résolument positif. Depuis deux ans, je trouve qu’on est en progression sur le contenu de nos matchs, souligne l’ailier toulousain pour qui la courte défaite face aux All Blacks le 9 novembre 2013 (19-26) constitue le match référence du XV de France. L’année 2014 a été compliquée mais on a pu murir. Si tout le monde est disposé à entendre que le groupe tricolore s’est forgé une âme dans la difficulté, son jeu, lui, reste suspendu à quelques fulgurances.

Patrice Lagisquet, 7 février 2015
Patrice Lagisquet, 7 février 2015

Lagisquet: "L’attentisme n’est plus de mise…"

Malgré deux semaines de travail en commun, l’alchimie des enchaînements est loin d’être exquise. Et si ce mal était tout autant technique que psychologique? Je ne pense qu’il y a une faille psychologique dans cette équipe même si les problèmes sont récurrents, lâche Yoann Huget. C’est un travail collectif pour exécuter la même chose au même moment. On doit tous ensemble annoncer la même chose. Il ne faut pas s’épuiser sur la ligne d’essai. Collégialement, ce XV de France affiche donc ses certitudes au moment d’entamer un déplacement périlleux à l’Aviva Stadium de Dublin. L’attentisme n’est plus de mise, insistait il y a encore quelques jours Patrice Lagisquet. Mais s’il refuse de parler d’urgence face à la pauvreté du jeu proposé, l’entraîneur des arrières du XV de France reconnaît, un brin fataliste, à voix basse, qu’il y a des choses qu’on ne règlera que sur une préparation Coupe du monde…

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