Sans l'apport de son banc, la France aurait frôlé le néant

  • Romain Taofifenua face à l'Irlande
    Romain Taofifenua face à l'Irlande
  • Jonathan Sexton face à Eddy Ben Arous
    Jonathan Sexton face à Eddy Ben Arous
Publié le Mis à jour
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La seule satisfaction du XV de France lors de sa défaite en Irlande (18-11) reste l'apport du banc de touche qui aurait pu changer le sort du match. L'antisèche.

Le jeu: Un réveil trop tardif

Comme face à l'Ecosse le week-end passé, la prestation de l'équipe de France en phase offensive a été bien terne... Mis à part l'utilisation de la puissance de Mathieu Bastareaud en percussion dans la zone du numéro 10, les Bleus n'ont pas été vraiment inspirés. Il faut dire qu'en première période, les Tricolores ont été privés de ballons. 62% de possession et 65% d'occupation pour un XV du Trèfle moins maladroit et surtout bien plus discipliné. Une tendance qui s'est finalement inversée après les nombreux changements effectués par le staff, quand les Bleus ont jeté leurs dernières forces dans la bataille pour tenter de revenir dans la partie. Mais à 18-6 en faveur des Irlandais, la tâche était trop compliquée. Surtout avec deux échecs de Camille Lopez au pied quand en face, Jonathan Sexton était parfait dans son jeu au pied. Vingt minutes de très bonne facture, qui contrastent avec les soixante premières, très médiocres. Pas suffisant pour espérer l'emporter au niveau international.

Les joueurs: Sexton parfait, Maestri au fourneau

Les Français l'avaient annoncé, ils ont bel et bien ciblé Sexton, tout juste de retour sur un terrain après douze semaines de repos (à la suite de trois K.O au cours de la même saison). Même s'il a dû sortir temporairement après un énorme choc tête contre tête avec Bastareaud, l'ouvreur du Racing a totalement contrôlé le match. De par son jeu au pied haut ou de déplacement, il a martyrisé le triangle arrière des Bleus. Un match parfait pour Sexton, à créditer d'un cinq sur cinq face aux perches. Grâce aux très actifs O'Connell, Heaslip, O'Brien ou Toner, l'Irlande a souvent pris le dessus dans le jeu au sol. Derrière, Rob Kearney a été impérial dans les airs, comme à son habitude.

Jonathan Sexton face à Eddy Ben Arous
Jonathan Sexton face à Eddy Ben Arous

Du côté des Bleus, la meilleure note est à attribuer à Yoann Maestri. Le Toulousain a capté quatre ballons en touche et s'est montré irréprochable en défense, avec quatorze plaquages réussis pour aucun échec. Le deuxième ligne tricolore a surtout été le seul à sembler pouvoir rivaliser avec les Irlandais dans les rucks. Le meilleur du XV de départ. Si la France a terminé très fort, c'est grâce à l'apport de ses remplaçants. Les deux piliers sortis du banc, Vincent Debaty et Uini Atonio, ont changé la face de la rencontre. Leur puissance a permis aux Bleus d'avancer sur de longues séquences, déstabilisant enfin le mur vert. Ils sont tous les deux impliqués sur l'essai de Romain Toafifenua. Au sein d'une ligne de trois-quarts très discrète, Remi Lamerat a tiré son épingle du jeu. Un franchissement, quarante mètres parcourus et trois défenseurs battus. Au rang des déceptions, mentionnons Damien Chouly, Rabah Slimani, Scott Spedding, Camille Lopez et Rory Kockott.

Le tournant qui n'a pas eu lieu: l'essai refusé à Dusautoir

A la demi-heure de jeu, les Bleus, menés 6 à 3, bénéficient d'une touche dans les 22 mètres irlandais. Le ballon est capté par Pascal Papé et le groupé pénétrant envoie Thierry Dusautoir à l'essai. Seulement, M. Barnes signale une faute. Maestri et Chouly sont en effet coupables d'un écran, les avants irlandais ayant décidé de ne pas défendre le maul issu de la touche.

Le tweet

Le tweet spécialiste

L'arrière tarbais a lui aussi apprécié la bonne entrée des remplaçants français.

Le tweet

La stat: 9

Comme le nombre d'en-avant commis par la France ce samedi à Dublin. Trop de maladresses donc, pour espérer inquiéter la défense irlandaise. Les joueurs de Joe Schmidt, eux, n'ont commis que quatre fautes de main...

La décla: Philippe Saint-André, manager du XV de France

Difficile de contredire PSA quand les Bleus ont été sanctionnés à quatorze reprises...

On a commis trop de fautes dans un match international

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