Macalou, le joyau du rugby français

  • Sekou Macalou avec l'équipe de France des moins de 20 ans face au pays de Galles (saison 2014-2015)
    Sekou Macalou avec l'équipe de France des moins de 20 ans face au pays de Galles (saison 2014-2015)
  • Sekou Macalou (Massy) face à Perpignan - 15 mars 2015
    Sekou Macalou (Massy) face à Perpignan - 15 mars 2015
Publié le Mis à jour
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A coup sûr, l'un des plus gros talents du rugby français. A 19 ans, Sékou Macalou crève l'écran. Aussi bien avec les U20 français qu'avec Massy. Rencontre avec ce joyau qui ne demande qu'à être poli.

Au téléphone, Sekou Macalou est avare de mots. Adepte de phrases très courtes. Cela peut se comprendre. A 19 ans, on peut être sur la réserve avec un interlocuteur qu’on ne connaît pas, de surcroît qui cherche à en savoir plus sur vous. Aux paroles, le troisième ligne de Massy semble préférer les actes, sur le terrain. C’est ce qui compte vraiment. Formé à Sarcelles, arrivé en Cadets deuxième année à Massy, le jeune homme d’un 1,94 m pour 100 kg ne passe pas inaperçu. Ses qualités non plus. Après avoir disputé la saison régulière avec les Espoirs du club essonnien et les phases finales avec l’équipe première alors en Fédérale 1, Sekou Macalou a fait sa place cette saison en Pro D2. Je ne m’attendais pas à jouer autant, confie-t-il. Treize matches de championnat avec Massy, dont le dernier dimanche contre Perpignan, où il a joué une petite demi-heure, ce n’est pas courant pour un homme de son âge dans un championnat réputé rude - ce que l’intéressé confirme - avec des joueurs souvent expérimentés.

Magne: "Un troisième ligne comme je les aime"

Macalou se définit comme un troisième ligne coureur, joueur de ballons, dont le talent a été vite repéré par les entraîneurs de l’équipe de France -20 ans qui l’ont sélectionné dans le Tournoi contre l’Ecosse, l’Irlande et le pays de Galles. C’est un joueur qui a du talent, qui a des qualités de jeu indéniables, mises au service d’un physique avantageux, nous indiquait avant le match contre les Gallois, l’entraîneur des avants des Bleuets Olivier Magne. C’est un joueur de rupture, un troisième ligne comme je les aime. Venant d’un ancien troisième ligne international comptant 90 sélections, le compliment a de la valeur. Ce qu’on remarque chez Macalou, c’est son explosivité, sa vitesse et sa capacité à franchir les défenses adverses. Son passé n’y est sans doute pas étranger. Dans sa jeunesse, il a pratiqué l’athlétisme et appréciait tout particulièrement le sprint. De par son poste, Massy et les Bleuets, il rappelle un autre joueur aujourd’hui au Stade toulousain et lui aussi prometteur, Yacouba Camara. Ce sont deux joueurs qui ont des qualités similaires, confirme Magne. Après ce qui les différencie, c’est leur caractère. Je pense qu’il y a une volonté évidente des deux d’aller vers le haut niveau.

Sekou Macalou (Massy) face à Perpignan - 15 mars 2015
Sekou Macalou (Massy) face à Perpignan - 15 mars 2015

Sur quels aspects Sekou Macalou doit s’améliorer ? Nous (le staff des Bleuets, NDLR), ce qu’on veut, c’est le voir progresser au fil des matches parce qu’il a besoin de mieux se situer dans le jeu, d’être capable d’intervenir à bon escient, d’avoir un jugement encore plus pertinent sur les différentes situations qui lui sont proposées. En résumé, pour l’entraîneur des avants des -20 ans sa marge de progression est quand même importante. […] C’est un joueur qui a beaucoup d’arguments, ça c’est sûr.

Macalou: "Il y a toujours une rivalité particulière avec les Anglais. C'est le Crunch quoi !"

Le staff tricolore, après avoir sélectionné un autre grand espoir massicois, Judicaël Cancoriet, en Italie, a rappelé Sekou Macalou pour la "finale" du Tournoi vendredi soir à Brighton contre l’Angleterre. Mes objectifs personnels, explique le joueur, c’est le maintien avec Massy et remporter le Tournoi. Pour y parvenir, les mots clés contre l’Angleterre seront le combat, l’agressivité et l’envie tout simplement, estime le troisième ligne. Au-delà de l’enjeu, il n’y aura pas de besoin de longs discours pour trouver la motivation. Il y a toujours une rivalité particulière avec les Anglais. C’est le Crunch quoi ! Je pense qu’il y aura plus de pression sur eux. Ils sont chez eux. Tout le monde les voit gagnant, je pense, du coup, que c’est mieux pour nous. On est un peu plus libérés. Macalou sent le groupe très concentré et appliqué avant cette échéance très importante. L’envie de bien faire pour décrocher ce succès de prestige et garder le trophée en France. On ne demande pas mieux.

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