Retour à la case départ pour Cotter ?

Par Rugbyrama
  • Vern Cotter, le sélectionneur de l'Ecosse
    Vern Cotter, le sélectionneur de l'Ecosse
  • Peter Horne - Ecosse Italie - 28 février 2015
    Peter Horne - Ecosse Italie - 28 février 2015
Publié le Mis à jour
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Arrivé pour relancer le XV du Chardon, Vern Cotter n'a pas encore les résultats attendus. Et le revers en Italie a été un gros coup de massue pour les Ecossais.

Encourageante et en progrès depuis l'arrivée de Vern Cotter à sa tête, la jeune équipe d'Ecosse a-t-elle dilapidé son petit crédit en s'inclinant naïvement en Italie, pour la troisième fois d'affilée dans le Tournoi des six nations ? Ce revers vient en effet assombrir le maigre bilan du technicien néo-zélandais, agacé comme jamais après cet échec selon ses joueurs. D'un côté, il a remporté cinq de ses dix rencontres avec un groupe peu expérimenté en pleine reconstruction, mais de l'autre, son équipe, à zéro point avant d'affronter l'Angleterre et l'Irlande, est bien partie pour décrocher sa troisième cuillère de bois depuis 2004. La dernière défaite (22-19) est un coup d'arrêt, a reconnu le pilier Alasdair Dickinson. On avait avancé de deux pas et là on recule d'un. Après une défaite, on est toujours en colère, mais là je ressens plus la déception d'un gâchis. C'est ça le plus dur. Maintenant, le groupe est soudé et ne doit pas se laisser envahir par les choses négatives.

Je n'ai jamais pensé que ce serait facile mais je ne panique pas, a calmé le sélectionneur. Manifestement, le message ne passe pas mais je continue de penser que cette équipe peut grandir. Les choses ont progressé. Il faut simplement corriger quelques trucs basiques qui nous aideront à changer et contrôler mieux l'issue des matches. L'Ecosse se raccroche donc aux choses positives entrevues depuis neuf mois. Parmi lesquelles sa bonne tournée estivale avec trois victoires avant une fessée en Afrique du Sud (55-6), ou encore son deuxième succès d'affilée en cinq mois contre l'Argentine, ainsi que la défaite encourageante contre les Blacks en novembre (24-16). Même les deux courts revers contre la France (15-8) et le Pays de Galles (26-23) cet hiver pouvaient être interprétés positivement avant la claque à Murrayfield contre la Squadra Azzurra qui a tout fait voler en éclat.

Peter Horne - Ecosse Italie - 28 février 2015
Peter Horne - Ecosse Italie - 28 février 2015

"Rien à perdre" en Angleterre

Le quotidien The Independent se demandait même ensuite si les mauvais élèves écossais n'étaient pas devenus la nouvelle Italie ? avant d'aller samedi à Twickenham où ils n'ont plus gagné depuis 1983. Le pays refuse pourtant de céder au catastrophisme et continue de voir l'ex-entraîneur de Clermont comme le messie. Bon, où va l'Ecosse ?, s'interroge ainsi l'ex-arrière international Chris Paterson. Ils doivent continuer dans cette direction mais jouer plus juste. C'est le meilleur moyen de réussir. C'était bien cet automne. Ils sont jolis à regarder mais cela manque d'efficacité. Cotter a eu un réel impact et j'ai confiance en ce qui se passe actuellement dans l'équipe, assure encore l'ancien N.10 Dan Parks. Il y a eu de vrais progrès. J'ai hâte de voir leur réaction en Angleterre où ils n'auront rien à perdre. J'aime à penser que quelque chose de bon peut sortir.

On va dans la bonne direction, nos deux premiers matches l'ont montré malgré les défaites, est encore persuadé Matt Taylor, l'adjoint de Cotter. On ne peut pas tout refaire en une semaine. En terme d'agressivité et d'envie de travailler notre état d'esprit doit être irréprochable. Avec ça, on peut refaire de bonnes choses contre n'importe qui. Sans, n'importe qui peut nous battre. Naïve et indisciplinée, l'équipe sait maintenant qu'elle ne peut se permettre aucun relâchement dans sa remontée vers le haut du panier. On sait qu'on ne peut s'en sortir si on n'est pas au top et ça c'est une question de préparation, d'entraînement, estime Cotter. Techniquement, on doit apprendre et comprendre les différents scenarii. Par exemple, comment convertir en points nos phases de domination? Il faut aussi que l'on défende avec plus d'acuité. On n'a pas un gros pack donc on doit trouver le moyen de contourner les difficultés auxquelles nous sommes confrontées, appelle encore le Néo-Zélandais. Pas encore désemparé, mais déjà pris par l'urgence.

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