Lopez: "On est trop dans la précipitation et la panique"

Quelle est votre analyse de cette victoire dans la douleur ?

Camille LOPEZ : Je crois qu'on s'est un peu trop restreint sur certains lancements. On aurait dû trouver plus d'alternance dans le jeu, mais c'est aussi la physionomie du match qui a voulu ça. Il y a forcément de la frustration car on s'est créé des occasions mais on ne finit pas. Je crois que nous devons être plus ambitieux à l'avenir mais aussi plus efficace et tueur dans les 22 mètres adverses. On ne peut pas regretter d'avoir fait la passe de trop. Si on veut gagner des matchs importants, il faut cette ambition.

Comment expliquer ces difficultés dans le jeu offensif ?

C.L : On a été assez ralenti sur les zones de rucks et les ballons étaient cafouillés. Après, nous avons eu du mal à mettre notre jeu en place, il faut le reconnaître. C'est aussi dû au fait que nous jouons contre des équipes très bien structurées, notamment en défense. C'était le cas de l'Écosse, qui était très bien défensivement et qui a réussi à nous mettre à mal. On a des actions et on a réussi à trouver des brèches quelques fois. On a peut-être été trop impatient dans les 22 mètres adverses. On a tenté des passes au contact alors qu'on aurait pu passer par un ruck de plus.

On vous a vu prendre des initiatives en début de partie, puis un peu moins par la suite…

C.L. : On avait envie d'être ambitieux et maintenant, il faut que nous soyons ambitieux dans notre jeu si on veut essayer de battre ces défenses très en place. Ce samedi soir, on est resté trop restreint dans des choses classiques et simples. Est-ce que c'est le contexte du match qui voulait ça aussi, parce qu'on était serré au score ? Malgré cela, il faut pouvoir être plus ambitieux.

Il faut qu'on soit maître de notre jeu et de notre système

Comment avez-vous appréhendé cette première titularisation dans le Tournoi ?

C.L. : C'est sûr que le Tournoi fait que c'est un énorme plaisir de disputer ce genre de rencontre mais cela reste un match international comme les autres, comme j'ai pu en jouer en novembre. Il faut faire abstraction du contexte pour rester concentré sur le match.

Vous avez obtenu un cinq sur six sur les coups de pied de but. Comment jugez-vous cette réussite ?

C.L. : Je suis content même si j'ai une pénalité dans mes cordes et que je tape le poteau. Ce sont des choses qui arrivent et qui arriveront encore. Après, dans ce genre de match, il faut scorer pour récompenser le travail des avants et c'est ce qu'on a réussi à faire. Ils ont obtenu des pénalités et il fallait les mettre. Dans le jeu d'occupation, en revanche, on a été moyen même si on a rectifié le tir à la mi-temps. On est trop dans la précipitation et la panique. Il faut qu'on soit maître de notre jeu et de notre système et cela en fait partie. Quand on veut mettre du jeu au pied, il faut l'organiser et nous, on est un peu trop dans la panique.