Ballons portés, Ford-Plisson, jeu au pied... les clés de Angleterre-France

Par Rugbyrama
  • Mêlée entre la France et l'Angleterre - Tournoi 2014
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  • Nicolas Mas, Guilhem Guirado et Eddy Ben Arous - Italie France
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  • George Ford, l'ouvreur de l'Angleterre
    George Ford, l'ouvreur de l'Angleterre
  • Mike Brown (Angleterre) face à deux Italiens
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Publié le Mis à jour
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En plus de l'engagement et du réalisme indispensables pour gagner tout "Crunch", le XV de France devra faire preuve de précision au pied samedi dans le Tournoi pour ne pas offrir de ballons de relance aux feu-follets de l'Angleterre. Le duel Ford-Plisson sera à coup sûr déterminant.

Se souvenir de Rome

C'est sans doute une évidence, mais Alexandre Flanquart la rappelle quand même. L'engagement et le combat vont être comme la semaine dernière (29-0 en Italie) les gros points clés pour nous. Piqués dans leur orgueil, les Bleus s'étaient transformés en gladiateurs à Rome. Meilleure défense du Tournoi (deux essais encaissés), ils passeront cependant une épreuve d'un autre niveau à Twickenham face à la meilleure attaque de la compétition (six essais et 102 points inscrits). On va être testé défensivement avec plein de formes de jeu, en puissance, en vitesse. Il va falloir trouver des solutions collectives, annonce Maxime Mermoz.

Il faudra aussi enrayer à la source l'attaque du XV de la Rose, jamais aussi à l'aise que lorsqu'il récite son jeu. Mais à partir du moment où on leur "fout un peu le bordel", c'est plus compliqué pour eux, affirme Flanquart. Comment ? En ralentissant au maximum les libérations, mais surtout en s'appuyant sur les deux mamelles de la victoire romaine, les ballons portés et la mêlée, secteur où Vincent Debaty devra prouver qu'il a désormais plus d'une d'autonomie.

Nicolas Mas, Guilhem Guirado et Eddy Ben Arous - Italie France
Nicolas Mas, Guilhem Guirado et Eddy Ben Arous - Italie France

Un duel de surdoués

Autre nouvel entrant, Jules Plisson, propulsé ouvreur titulaire après le forfait de Camille Lopez. Le Parisien (23 ans, 5 sélections), convaincant lors de son entrée en jeu en seconde période en Italie, devra reproduire la même partition pendant 80 minutes, dans le jeu et au pied (100% de réussite). Il n'y aura sans doute pas foison d'occasions de marquer, mais le XV de la Rose a montré quelques largesses défensives depuis le début du Tournoi, encaissant six essais. A Plisson de montrer qu'il a mûri, environ un an après sa première sélection contre ces mêmes Anglais (26-24 dans le Tournoi). Et qu'il a progressé en défense, où il devrait particulièrement être visé par les Anglais, forcément au courant qu'il s'est fracturé le nez à Rome.

Son duel à distance avec George Ford, autre ouvreur talentueux de deux ans son cadet, devrait être déterminant. Comme Plisson, la défense n'est pas son point fort et les Bleus devraient aussi essayer d'attaquer sa zone. Il leur faudra également limiter son influence et l'empêcher de faire jouer les nombreux joueurs qui se proposent autour de lui, note Mermoz. D'autant que Ford ne manque lui pas d'automatismes avec ses partenaires de Bath, l'ailier Antony Watson et la pépite du centre Jonathan Joseph.

George Ford, l'ouvreur de l'Angleterre
George Ford, l'ouvreur de l'Angleterre

Gare au triangle des Bermudes

Plisson devra aussi se montrer très précis dans le jeu au pied d'occupation, un secteur où Lopez a péché lors des quatre premiers matches du Tournoi, afin de maintenir les Anglais dans leur camp et pour ne pas leur offrir trop de munitions de relance. Si ton jeu au pied n'est pas millimétré, le trio du fond (Watson, Nowell et l'arrière Mike Brown) est très dangereux en contre-attaque, prévient le manager des Bleus Philippe Saint-André.

Le jeu au pied de pression va aussi être hyper important, souligne aussi Plisson. Ce n'est peut-être pas très glamour, mais c'est principalement comme ça que les Irlandais ont battu les Anglais, lors de la 3e journée (19-9): en tapant des chandelles très précises, comme sur l'essai qu'ils ont marqué, Robbie Henshaw montant plus haut qu'Alex Goode. Samedi, ce sera Brown qui occupera le poste d'arrière. Il est plus à l'aise que Goode dans le secteur aérien, cependant pas le point fort de Nowell et Watson. Nous devrons faire en sorte que lorsqu'on tape au pied, ce ne soit pas un cadeau. Si on met vraiment de la pression (sous les chandelles), alors (jouer au pied) n'est pas se débarrasser du ballon, résume Mermoz. Et si ça permet de gagner, les Bleus devraient être aisément pardonnés.

Mike Brown (Angleterre) face à deux Italiens
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