Huget: "On n’a pas les moyens de se dire qu’on est supérieur aux Écossais"

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L’équipe de France se déplace samedi en Écosse avec la ferme intention de relever la tête après la claque reçue à Cardiff (27-6). L’ailier toulousain, Yoann Huget, veut tirer les enseignements de cette défaite pour revenir plus fort à Murrayfield.

La coupure internationale a-t-elle fait du bien dans les têtes ?

Yoann HUGET: Oui bien sûr ! Cela permet de se remettre en mode club, même si on n’oublie pas l’équipe de France, et de travailler aussi ce qui a pu nous manquer face aux Gallois. Après, le flashback de dimanche a fait comme si cette coupure n’avait pas existé et que le match à Cardiff avait eu lieu vendredi. Là, on part sur une semaine de travail normale, et même si on revient mentalement avec plus de fraîcheur du fait que nous ayons gagné, ce flashback nous replonge immédiatement dans la défaite de Cardiff et du fait que nous soyons tous passés complètement à côté.

Est-ce la puissance des Gallois qui vous a fait le plus mal ?

Y.H: Non, je crois que ce match, nous le perdons tout seul. On ne répond pas présent dans le premier quart d’heure, on fait trop de fautes…on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes et pas aux Gallois. On s’est mis dans le pétrin dès le début et après c’est compliqué de revenir. On s’attendait à une entame forte de leur part et on n’a pas mis les ingrédients pour les contrer et répondre à ce défi. C’est ce qui a fait que nous sommes totalement passés à côté de ce premier acte, où nous avons constamment été sur le reculoir.

C’est dommage pour Louis, mais il y a des choses à ne pas faire

Un mot sur la punition de Louis Picamoles, une décision forte et symbolique de Philippe Saint-André…

Y.H: Nous sommes des exemples. Des fois, nous sommes emportés par l’enjeu du match et on sort un peu de nos gonds sans forcément penser aux conséquences qu’il peut y avoir derrière. Les spectateurs, les téléspectateurs, l’engouement, le rugby français…C’est dommage pour Louis, qui était en pleine forme, mais il y a des choses à ne pas faire. Je suis bien placé pour le savoir.

Samedi ce sera l’Écosse, un adversaire a priori bien plus faible que le pays de Galles…

Y.H: Je n’ai pas encore vu les images du match contre l’Italie, mais eux ont gagné là-bas, moi jamais. Cela prouve la qualité de cette équipe. Aujourd’hui, on n’a pas les moyens de se dire qu’on est supérieur à eux. Ce sera une opposition différente, mais de qualité. Ils savent qu’ils n’auront pas la cuillère de bois, ils jouent chez eux et ils voudront nous mettre la pression pour faire honneur au maillot. Ce sera à nous de mettre plus d’ingrédients qu’au pays de Galles pour espérer faire quelque chose.

Le Flower of Scotland à Murrayfield, vous l’attendez, vous qui n’avez jamais joué dans ce stade ?

Y.H: Non, je m’en fiche !

Il faut un seul leader: Pascal, et nous, tous des soldats derrière lui

Avec l’absence de Wesley Fofana, vous serez attendu comme le finisseur numéro 1 des Bleus…

Y.H: Je pense qu’il y a de l’attente. Mais il faut essayer de retrouver ce collectif qui a permis de ressortir des individualités comme contre l’Italie et l’Angleterre. Il y a énormément de qualité dans la ligne de trois-quarts, et si nous travaillons bien cette semaine, je suis persuadé que nous ferons quelque chose de bien.

Picamoles, Dusautoir, Szarzewski, Nyanga…beaucoup de leaders vont manquer à l’appel. Est-ce l’occasion pour vous de prendre plus d’importance dans le groupe ?

Y.H: On a perdu beaucoup d’hommes en route au fur et à mesure du Tournoi, à l’image de Yannick (Nyanga NDLR), qui est très important dans ce groupe. Après, compte tenu du match à Cardiff, il faut qu’il y ait un leader: Pascal (Papé, ndlr), et nous, tous des soldats derrière lui. On a des infos à relayer pendant le match, et c’est ce que j’essaie de faire vu que je suis le plus proche des coachs. Mais moi, je suis un soldat, et je serai derrière Pascal. On sera tous derrière lui en Écosse, on ne peut pas avoir quinze capitaines. Nous avons tous confiance en lui.

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