Cette pression terrible que les Bleus veulent oublier

  • Pascal Papé et groupe XV de France - 30 janvier 2014
    Pascal Papé et groupe XV de France - 30 janvier 2014
Publié le Mis à jour
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En crise de résultats dans le tournoi des VI Nations depuis deux ans, le XV de France est forcément attendu au tournant cette année. Une pression que le clan tricolore s’est attaché à évacuer toute la semaine.

Une quatrième place bien moyenne lors du tournoi des VI Nations 2012, une campagne 2013 catastrophique, ponctuée du bonnet d’âne habituellement réservé à l’Écosse ou l’Italie…Ajoutez à cela quatre revers contre les All Blacks - le dernier au Stade de France (19-26) contrebalançant la déroute de Christchurch (30-0) - et un autre à domicile contre l’Afrique du Sud (10-19). Bref, on ne peut pas dire que le bateau France ait vogué sur une mer d’huile depuis deux ans ! Des résultats bien décevants qui poussent à l’extrême prudence au moment d’attaquer le tournoi de cette année par le "Crunch".

"On le sait, on en a discuté, mais on ne va pas tout le temps se mettre les c****** derrière la tête pour 2013 !" Avec ses mots à lui, Wesley Fofana exprimait ce jeudi de façon très imagée un sentiment général au sein du groupe France. Bien conscients de la situation et de la déception qu’a pu engendrer 2013, les Bleus ne souhaitent pour autant pas s’asphyxier l’esprit avec une flagellation perpétuelle et négative. "On sait que la pression sera toujours présente dès lors que nous avons le maillot de l’équipe de France sur les épaules. À nous de nous en servir pour montrer quelque chose de positif sur le terrain" déclarait, un brin plus apaisé que son partenaire du centre, Mathieu Bastareaud.

Des jeunes à protéger

Le forfait de Rémi Tales à l’ouverture n’a pas vraiment aidé Philippe Saint-André dans sa quête de continuité. Obligé de rappeler en urgence François Trinh-Duc, le sélectionneur français a finalement choisi de confier les clés du camion à Jules Plisson, vierge de sélection sous le maillot bleu. Un choix qui a eu pour effet de fédérer tout un groupe avec comme mot d’ordre l’union sacrée autour de l’ouvreur parisien, interdit de contact avec la presse dans le souci de le préserver. "À nous de rendre des ballons propres au demi de mêlée pour mettre Jules dans les meilleurs conditions", affirmait le pilier Thomas Domingo, tandis que les trois-quarts déclaraient vouloir le décharger de la responsabilité unique du jeu français.

Venu face aux médias, son partenaire en club Alexandre Flanquart, qui disputera également son premier France-Angleterre samedi, aura aussi besoin d’être encadré. Mais le solide deuxième ligne parisien semble déjà assez costaud mentalement pour ne pas se laisser dépasser par l’enjeu: "La pression, je l’ai suffisamment. Pas besoin de m’en rajouter plus qu’il n’en faut. La conquête et la touche sont censées être mes points forts, c’est à moi d’être dominateur dans ces domaines ! J’ai bossé pas mal pour ça depuis un moment et il me reste à prouver que je répondrai présent". Une pression qui dégonflera d’elle-même en cas de succès contre l’Angleterre.

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