Doit-on garder les mêmes face à l'Italie ?

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Petit dilemme en perspective pour l'encadrement des Bleus: faut-il bâtir sur le groupe vainqueur de l'Angleterre pour affronter l'Italie dimanche prochain ?

L'encadrement du XV de France va devoir trancher entre sa volonté de préserver la dynamique née de la victoire (26-24) face à l'Angleterre samedi en ouverture du Tournoi et une subtile gestion de l'effectif pour la réception de l'Italie dimanche prochain. Il faut désormais entretenir cette petite flamme, fragile, allumée au Stade de France sous les crampons du centre Gaël Fickou, auteur de l'essai victorieux contre un XV de la Rose abasourdi. Objectif: ne pas gâcher ce plein de confiance que l'on sait volatile afin d'accumuler, enfin, des résultats positifs.

Il s'agit donc de confirmer dimanche (16h) contre l'Italie avant un périlleux déplacement au pays de Galles le 21 février qui sera sans doute le verrou pour une victoire finale dans la compétition. Le manager Philippe Saint-André et ses adjoints Yannick Bru et Patrice Lagisquet se poseront donc la question: qui choisir dans le groupe de 30 joueurs à disposition, face à des Azzurri vainqueurs l'an dernier à Rome (23-18) et accrocheurs face aux Gallois (23-15) samedi ? Dimanche, Saint-André exhortait à la patience sur le sujet. "On va d'abord voir l'état des joueurs, débriefer le match, travailler sur l'équipe d'Italie et on annoncera le groupe des 23 mercredi", a déclaré le manager.

Burban incertain

Une incertitude plane d'abord sur le troisième ligne Antoine Burban, entré en seconde période samedi et touché à l'ischio-jambier. "On aura les résultats lundi matin (...) on va voir s'il n'a pas de problème musculaire et sinon on appellera un troisième ligne en fin de matinée", a déclaré PSA, esquissant une moue pessimiste. Hormis ce cas, la première option consiste bien évidemment à donner la prime aux vainqueurs pour peaufiner des automatismes, notamment dans l'animation offensive. En ce sens, offrir du temps de jeu à la jeune charnière Jean-Marc Doussain (6 sélection) - Jules Plisson (1 sélection) et leur permettre de travailler leurs repères avec les centres Wesley Fofana, Mathieu Bastareaud, ou avec l'ailier Yoann Huget et l'arrière Brice Dulin, semblerait logique.

Cependant, le combat contre le XV de la Rose a pesé sur les organismes, notamment ces 40 minutes (30e-70e) à subir, reculer, défendre et parfois céder. "C'est le match où, depuis que je suis entraîneur, il y a eu le plus d'intensité", a assuré PSA, évoquant "45 minutes de temps effectif de jeu". Quelques ajustements devraient donc intervenir à la marge. Le premier pourrait concerner l'arrière-ailier Hugo Bonneval, à propos de qui Patrice Lagisquet disait vendredi qu'il n'allait "pas trop tarder" pour le lancer. Par conséquent, Maxime Médard, guère en verve samedi, pourrait s'asseoir sur le banc.

Carences défensives

De même, Gaël Fickou (19 ans, 4 sélections) s'est-il offert une titularisation avec son essai décisif ? Aligné aux côtés de Wesley Fofana contre les Tonga en novembre, il s'était cependant montré encore timide. "Il est dans le groupe (...), il fait partie du projet", note laconiquement PSA. Devant, alors que le pack a beaucoup donné face aux Anglais, l'encadrement pourrait choisir de préserver le pilier droit Nicolas Mas au profit de Rabah Slimani (23 ans, 4 sélections). La question se pose aussi concernant Yoann Maestri, relégué sur le banc par Alexandre Flanquart contre l'Angleterre mais qui offrirait un apport de puissance intéressant en deuxième ligne contre un paquet italien dense.

Il s'agit en tout cas d'appliquer une intensité égale contre les hommes de Jacques Brunel car "on est capable de déstabiliser les grandes nations en trouvant des solutions sur la vitesse du jeu", souligne Saint-André. Et quelle que soit l'équipe alignée, il faudra d'abord guérir les maux observés samedi et qui ont failli coûter cher aux Bleus. "Il faut essayer de gérer mieux nos temps forts et surtout les faibles", observe ainsi PSA quand Lagisquet met en exergue les carences défensives. "On a beaucoup privilégié l'attaque durant les deux semaines (avant l'Angleterre, ndlr) et donc notre technique de plaquage n'était pas assez bonne, détaille Lagisquet. Avant l'Italie, on va retravailler cela".

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