L'Angleterre veut rompre sa malédiction galloise

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Opposée dimanche à une équipe galloise qui fut son cruel bourreau lors des deux derniers Tournois des 6 nations, l'Angleterre est bien décidée à prendre une revanche pour ne pas perdre une cruciale bataille psychologique avant le Mondial.

Voisins, adversaires et rivaux depuis 1881, les deux nations ont actuellement un bilan parfaitement à l'équilibre avec 56 victoires chacune et 12 nuls. Et avec deux victoires pour une défaite chacune dans le Tournoi-2014, les deux prétendent encore à la victoire finale... à condition de l'emporter dimanche. "On va jouer contre une équipe qui nous hait", prévient l'ailier anglais Jack Nowell. "Que tout le monde haïsse l'Angleterre, c'est un compliment, lui répond son compatriote Tom Wood. Moi aussi je hais tout le monde. On va beaucoup parler avant de revanche, de rédemption, mais il faut faire attention avec ces mots. Si vous vous laissez enfermer par les blessures ou des batailles individuelles, il y a danger". Le 2e ligne, comme ses coéquipiers et ses adversaires, a ainsi encore en mémoire les deux derniers matches.

En 2012 et 2013, deux scenarii différents ont vu le XV de la Rose finir juste derrière le XV du Poireau au classement final du Tournoi. Il y a deux ans, les Gallois ont décroché le Grand Chelem dont le point d'orgue fut une victoire à Twickenham (19-12) arrachée grâce à un essai en fin de match de Scott Williams. Surtout, l'an passé, le XV du Poireau a infligé une sévère correction (30-3) aux Anglais au Millennium Stadium, lors d'une dernière journée qui s'annonçait haletante puisque les deux équipes pensaient au titre. Mais il fallut repasser pour le suspense tant la domination galloise fut écrasante, ponctuée de deux essais d'Alex Cuthbert. "C'est l'un de mes meilleurs souvenirs, se souvient ainsi l'ailier. Mais si c'était nous qui avions perdu, cela m'obsèderait encore". "Les Anglais vont être blessés, prédit l'arrière Leigh Halfpenny. C'est quelque chose auquel on doit être préparé. On débarque à Twickenham comme champions en titre, avec l'intention de le défendre. Ca va être un match énorme". "Je mentirais si je disais que les blessures sont cicatrisées parce que c'était un revers dur à encaisser, avoue pour sa part Wood. C'était une belle leçon, et j'espère qu'on va leur rendre la pareille".

Instiller le doute

Au-delà du Tournoi, les deux équipes auront aussi dans un coin de la tête le Mondial 2015, organisé par l'Angleterre mais dont quelques matches auront lieu à Cardiff, et qui verra le XV du Poireau et de la Rose s'affronter à Londres dès les poules. "C'est un match important psychologiquement car nous ferons aussi le déplacement (à Twickenham) l'année prochaine. Et l'enjeu sera encore plus fort que ce dimanche", souligne le sélectionneur gallois Warren Gatland qui a remporté ses trois derniers matches contre l'Angleterre en comptant celui de préparation au Mondial (19-9) en août 2011. "Si l'on gagne dimanche, cela fera quatre à la suite et si l'on gagne aussi le Tournoi, cela commencera à instiller le doute" chez les adversaires, ajoute malicieusement Gatland qui vient d'infliger une déculottée aux Français (27-6).

Le Gallois pourra en outre compter sur deux retours de blessure: celui du deuxième ligne Alun-Wyn Jones et du centre Jonathan Davies. En face, le sélectionneur Stuart Lancaster a fait monter la pression auprès de ses joueurs. "Stuart a beaucoup insisté sur le côté racines du rugby, l'héritage, les joueurs qui ont 'donné leur vie' dans cette guerre", confie ainsi le demi de mêlée Danny Care. Car il sera cette fois hors de question pour le XV de la Rose de rendre les armes aussi facilement que l'an passé.

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