Six nations sur la ligne de départ vers le Mondial

  • Capitaines avec le trophée - Tournoi des 6 nations - 22 janvier 2014
    Capitaines avec le trophée - Tournoi des 6 nations - 22 janvier 2014
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A 19 mois de la Coupe du monde, le Tournoi des six nations 2014 constitue un examen de passage redouté où Angleterre, France et Irlande tenteront d'asseoir quelques certitudes à partir de samedi face à de solides Gallois en quête de record.

Après leur victoire 2013 et le Grand Chelem 2012, les "Diables Rouges" ont l'occasion de devenir la première nation à remporter la compétition trois fois de suite. Or l'adage est connu de tous les sportifs: "On bâtit de la confiance sur des victoires". Exception faite du pays de Galles, les cinq autres nations en lice se sont lancées dans un renouvellement de génération après le Mondial-2011 et, après deux ans de rodage, les résultats deviennent impératifs.

"L'apprentissage, c'est fini. Maintenant, il faut rentrer dans les résultats", résumait la semaine dernière le manager du XV de France Philippe Saint-André dans un entretien à l'AFP. Pour les Bleus, le Tournoi 2014 devra être celui du rachat après une année 2013 catastrophique, jalonnée de huit défaites, deux victoires et un nul. Et le premier "Crunch" face aux Anglais samedi au Stade de France donnera le ton de l'année. Bonus peut-être: pour la première fois de leur histoire, les Français entreront dans la compétition avec deux semaines de préparation, la plupart des internationaux ayant été dispensés de la dernière journée de Top 14.

Des blessés dans tous les camps

Mais ils devront cependant composer sans leur capitaine Thierry Dusautoir et leur ouvreur titulaire des cinq derniers test-matchs Rémi Tales. Ils pourront cependant se rassurer en regardant l'histoire récente qui montre que les troisièmes années de mandat d'un entraîneur national français sont souvent synonymes de victoires dans le Tournoi (2006), voire de Grand Chelem (2010, 2002). Avantage pour les Bleus cette année: ils recevront trois fois (Angleterre, Italie et Irlande) et les meilleurs joueurs britanniques et irlandais sont encore émoussés par la tournée des Lions. Leurs premiers adversaires anglais doivent ainsi faire face à une avalanche de blessures (Corbisiero, Parling, Tuilagi, Foden, Yarde, Wade).

Mais le XV de la Rose possède de nombreuses ressources, notamment dans sa ligne de trois-quarts, avec les Jack Nowell (20 ans), Luther Burrell (26 ans), Jonny May (23 ans) ou encore George Ford (20 ans), préféré à Toby Flood comme doublure d'Owen Farrell. L'entraîneur Stuart Lancaster pourra également compter sur le retour au centre de son bulldozer Brad Barritt, qui avait manqué la tournée d'automne sur blessure. Le déplacement à Paris, avant trois réceptions puis une dernière rencontre en Italie, s'annonce en fait tout aussi capital pour le XV de la Rose que pour les Bleus.

Les Gallois débuteront, eux, contre les Italiens, avec quelques interrogations en l'absence de joueurs majeurs comme le capitaine Sam Warburton, Jonathan Davies (blessés) et Ian Evans (suspendu). Mais ils n'ont jamais perdu dans leur Millennium Stadium face à la Nazionale (six victoires, un nul) et les Transalpins, qui cherchent encore l'éclat perdu de leur dernier Tournoi (victoires sur la France et l'Irlande), auront fort à faire.

Dernière pour O'Driscoll

Alors que les provinces et la Fédération galloises sont en guerre ouverte sur fond d'exode massif des meilleurs joueurs, les "exilés" actuels (Roberts, Phillips, North...) ou à venir (Halfpenny, Evans) auront certainement à coeur de prouver leur rôle-clé, notamment lors de deux déplacements périlleux à Dublin (2e journée) et Twickenham (4e journée). L'Irlande nourrit également de hautes ambitions, pour offrir un beau dernier Tournoi à sa légende vivante Brian O'Driscoll, meilleur marqueur de la compétition (25 essais), qui prendra sa retraite à la fin de la saison.

Sans le flanker Sean O'Brien, ils veulent puiser l'inspiration dans leur défaite "cauchemar" à la dernière seconde cet automne face aux All Blacks (24-22). Leur premier match face à la toujours imprévisible Ecosse sera un saut dans l'inconnu pour l'entraîneur Joe Schmidt, qui dirigera son premier Tournoi. "Je suis un peu nerveux parce que je ne sais pas ce qui va m'arriver dessus, confie le Néo-Zélandais. L'image que j'en ai n'est pas celle d'un match, mais d'un événement".

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