Des entames en clair-obscur

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Dominateurs mais stériles en début de première période, les Bleus ont réussi à inverser la tendance avec une entame de seconde menée tambour battant.

Le XV de France a rendu des copies diamétralement opposées dimanche dans ses entames de périodes face à l'Italie (30-10): ses dix premières minutes de match furent aussi consternantes d'inefficacité que son retour des vestiaires fut brillant. Avant de trouver l'interrupteur, c'est un euphémisme de dire que le XV de France a tâtonné. Pour preuve, ce début de partie ahurissant - 80% de possession, 90% d'occupation en dix minutes - pour... zéro point ! Premiers fautifs, les buteurs, qui ne furent guère à la fête, avec deux ratés coup sur coup du demi de mêlée Jean-Marc Doussain (5e, 6e), puis un drop manqué par son partenaire de la charnière Jules Plisson (8e).

Dans le même temps, le spectateur se voyait ramené quelques mois en arrière, avec ces longues séquences stériles à camper dans les 22 mètres adverses. Et, le XV de France aurait pu amèrement regretter de ne pas davantage exploiter l'indiscipline adverse (9 pénalités en première période), si les buteurs italiens avaient eux-même été plus en réussite. "En première mi-temps, on a beaucoup créé, on a usé les Italiens. Mais on a manqué un peu d'alternance, on a joué parfois trop sur la latéralité", convient le manager Philippe Saint-André. En tête 9-3 à la pause, le XV de France a soudainement accéléré... et ce fut décoiffant, avec trois essais entre les 43e et 53e minutes, inscrits par Louis Picamoles, Wesley Fofana et Hugo Bonneval, face à des Italiens soudainement débordés.

L'expérience de l'Angleterre

"On fait vraiment dix minutes de très grande qualité, souligne PSA. On est beaucoup plus direct, Mathieu Bastareaud prend le centre du terrain, on arrive à faire des libérations rapides... et on marque trois fois". Après le match, les entraîneurs ont livré la recette de ce retour en fanfare qui s'est d'abord appuyé sur l'expérience du match précédent face à l'Angleterre, lors duquel les Français avaient encaissé 10 points entre les 40e et 50e minutes. "On s'était rendu compte qu'on était rentré apathiques en deuxième mi-temps contre l'Angleterre donc il y a eu une réactivation physique juste avant" menée par le préparateur Julien Deloire, a expliqué Patrice Lagisquet.

L'encadrement a aussi procédé à quelques retouches stratégiques, "sur les phases statiques" pour Yannick Bru, en charge des avants, et sur "les repères offensifs" par rapport au système défensif italien, dixit Lagisquet. Le résultat fut immédiat. Malmené en mêlée fermée en première période, le pack français enfonçait son homologue, obtenait une pénalité, jouée en touche. Le lancement de jeu offrait un ballon porté et le premier essai à Picamoles. Qui ouvrait le bal d'un fulgurant et roboratif festin offensif.

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