O’Driscoll: "Je n’ai pas vraiment envie d’enlever ce maillot"

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C’est avec son maillot de l’Irlande que Brian O’Driscoll s’est présenté devant la presse, à l’issue de son 141e et dernier match sous le maillot du XV du trèfle. "Cela ne va pas être facile de l'enlever", justifiait l’immense trois-quarts centre. Dans une brève conférence de presse où il a même été applaudi par les journalistes, BOD est revenu sur cette dernière sélection.

Vous venez de jouer votre dernier match en tant qu’international irlandais, comment vous sentez-vous ?

Brian O'DRISCOLL: Je suis juste ravi ! J’ai décidé de jouer un an de plus avec l’ambition de battre les All Blacks (en novembre, défaite in extremis …), ce qui n’est pas arrivé, et de gagner le Six Nations, et cela s’est passé ! Vous ne pouvez pas tout avoir, mais vous prenez le meilleur de ce que vous avez. Cela a été un tournoi fantastique pour nous. Nous avons profité de chaque seconde. Plus d’une heure après le match, je n’ai pas vraiment envie de l’enlever. Parce que je sais que lorsque je le ferai, ce sera la dernière fois. Et que cela pourrait faire bizarre si je décidais de le porter à la maison. Cela ne va pas être facile !

Gagner au Stade au France, c’est la meilleure des manières de boucler la boucle 14 ans après votre premier hat-trick, à Paris déjà ?

BOD: J’ai évidemment beaucoup de bons souvenirs entre les deux, mais avoir remporté en 2000 notre première victoire ici depuis 28 ans, et y finir 14 ans plus tard, alors que nous n’y avions pas gagné depuis, c’est incroyablement spécial ! Peu de gens terminent leur carrière avec de telles émotions que celles que j’ai connues aujourd’hui. Donc je me sens vraiment très chanceux de faire partie d’une très grande équipe, qui a le potentiel de faire d’autres grandes choses !

Vous avez forcément entendu les différentes ovations avant, puis tout au long du match, comment avez-vous fait pour gérer ce que vous ressentiez ?

BOD: J’ai essayé de canaliser mes émotions afin de jouer juste aujourd’hui (samedi, ndlr). Il faut toujours s’assurer d’apporter le meilleur à son équipe, et c’est ce que j’ai fait. L’émotion vient après ça. Et il y en a eu beaucoup après le match. Dans le vestiaire, notamment. Et je suis sûr qu’il y aura quelques larmes plus tard. De multiples bières aussi, probablement ! Mais c’était une jolie manière de terminer avec ce maillot qui m’a apporté tant de joie. Je suis vraiment reconnaissant de pouvoir terminer si haut !

Lorsque votre ailier, Andrew Trimble, vous donne le ballon (47e, juste avant le deuxième essai de Jonathan Sexton), pensiez-vous aller au bout ?

BOD: J’ai pensé que je pouvais y aller. Mais j’ai assez vite vu que je n’avais pas le gaz, et puis Médard est revenu. J’ai alors tenté un offload (passe après contact, ndlr), mais il m’a sauté dessus. Ensuite, il nous fallait enchaîner un ou deux temps de jeu pour marquer. Et c’est ce que nous avons fait avec Jonathan à la conclusion. C’était important pour nous de concrétiser lorsque nous entrions dans leurs 22 mètres. Et je pense que nous l’avons fait un peu mieux que dans d’autres matchs du Tournoi.

J’ai pensé que je pouvais y aller. Mais j’ai assez vite vu que je n’avais pas le gaz, et puis Médard est revenu.

Que se disent les joueurs d’une équipe qui attendent, à la vidéo, la décision d’un arbitre sur un essai adverse à la 78e minute d’un match, comme ce fut le cas pour vous ce samedi soir ?

BOD: Nous étions assez sûrs du fait que la passe soit en avant. Donc ensuite, il s’agissait de se focaliser sur la mêlée. Les Français ont réussi à récupérer le ballon, mais nous étions défensivement décidés à ne leur laisser aucune opportunité. Nous étions parfaitement alignés au moment de stopper Brice Dulin qui était en position de taper un drop. Dans ces moments-là, il s’agit juste de réagir à l’instinct.

Après une dernière défaite à Rome l’an dernier (22-15), vous terminiez le Tournoi quatrièmes, avec deux victoires seulement. Cette année, vous remportez le Six Nations. Qu’est-ce qui a changé avec l’arrivée de Joe Schmidt ?

BOD: Je crois que l’on se connaît, que l’on sait comment on veut jouer. Et qu’il y a une grande responsabilité. Ce samedi soir, c’était loin d’être une grande performance et les gars vont travailler dessus – heureusement pour moi, je n’en ferai pas partie. Mais je pense qu’il a inséré une certaine confiance dans le groupe, avec sa philosophie, son plan de jeu, sa stratégie, et son travail du détail. Sur la largeur, avec les capacités des joueurs sur le pré, je pense que c’est une bonne formule.

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