Nouméa, volley-ball, grêle en Corrèze: voici Sébastien Vahaamahina

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Repositionné en troisième ligne pour affronter l'Ecosse, Sébastien Vahaamahina est le gros pari du staff des Bleus. Mais qui est-il vraiment ?

Il a commencé par le handball et le volley-ball

Aujourd’hui international (11 sélections) avec les Bleus, le deuxième ligne de Perpignan n’aurait certainement pas imaginé faire du rugby son métier. Originaire de Nouvelle-Calédonie, il a en effet commencé la pratique du sport en se dirigeant vers le handball et le volley-ball, deux disciplines où son gabarit devait faire des ravages. Puis, un jour, il s’est essayé au rugby à 7 et a rapidement été repéré par des recruteurs de Brive. Une pratique que le Wallisien d’origine a découvert par l’intermédiaire de Georges Sao, un prêtre: "C'était un ancien volleyeur, qui venait chez nous et racontait toujours des histoires de rugby. C'est lui qui nous a transmis le virus, à mon frère et moi. Car mes parents, eux, n'étaient pas 'sport' du tout. Aujourd'hui, ils doivent être fiers", confiait-il à L‘Indépendant. La suite, vous la connaissez. Aujourd’hui, il conserve de belles aptitudes ballon en mains. Et ses anciennes disciplines sportives pratiquées n’y sont pas étrangères.

Découvert par Van der Linden lors d'un tournoi de rugby à 7

Son destin a basculé du jour au lendemain grâce à Loïc Van der Linden, ancien troisième ligne international belge, alors en charge de la détection et du recrutement du club de Brive. En mai 2009, ce dernier le repère lors d’un tournoi international de rugby à 7 en Corrèze. Du haut de ses 17 ans et pour sa première venue en Métropole, le joueur de la sélection calédonienne lui tape dans l’œil. "Je savais que génétiquement et physiquement, les Calédoniens étaient parfois hors-normes. J’ai vu ce grand avec une belle course. Il ne faisait pas d’en-avant. Il avait du ballon. J’ai vite appelé Laurent Seigne, qui était manager du club, et lui ai dit ceci: ‘J’ai sous les yeux un spécimen exceptionnel. Je suis sûr de moi.’ En le regardant, j’avais eu une sorte de flash", a-t-il expliqué dans le Midi Olympique Mag du 4 mars 2013.

Il a découvert la grêle en Corrèze

Habitué au climat tropical de son archipel de l’Océan Pacifique, Sébastien Vahaamahina a été contraint de s’adapter à celui, moins clément, de l’Hexagone. C’est ainsi que son ange-gardien, Loïc Van der Linden, a raconté la première fois que le colosse a découvert la grêle. A l’époque, le jeune venait d’arriver en France et était hébergé chez son recruteur: "Un jour, nous prenions notre petit déjeuner et Sébastien s’est mis à appeler ma femme en criant. En fait, il grêlait dehors. Lui était complètement affolé. Il n’avait jamais vu ça".

Il a perdu 17 kg lors de son arrivée

Avec ses 2,02m et 125 kg, le natif de Nouméa a été particulièrement gâté par la nature. Pourtant, lors de son arrivée en Métropole, il a ainsi découvert l’exigence du haut niveau. Doué, Vahaamahina a également dû travailler son endurance et passer des heures dans la salle de musculation. Au final, il aurait même perdu 17 kg en quelques mois. Van der Linden se souvenait: "Cinq jours après être arrivé, je l’avais emmené effectuer un peu de physique pour mieux jauger ses qualités. Après deux tours de terrain, il était mort, et il a vomi. Je me suis dit qu’il y avait du boulot".

Troisième ligne, un job nouveau pour lui

Deuxième ligne de formation, Sébastien Vahaamahina va débuter en troisième ligne aile contre l’Ecosse. Un poste relativement nouveau pour celui qui n’aura évolué en tant que flanker à deux reprises. C’était en Challenge européen contre Rovigo. Le joueur, lui aussi, était surpris par ce repositionnement: "Ça fait un moment que Philippe (Saint-André, le manager du XV de France, ndlr) me fait tourner en N.6. Je ne m'y attendais pas vraiment mais ce n'est pas un problème. Je ne m'attendais pas à ce que ça arrive si vite, ni même à ce que ça arrive tout court […] Ils m'ont essayé à l'entraînement mais je ne pensais pas qu'ils allaient maintenir leur choix". Pour autant, il ne semble pas effrayé: "Je me sens plus deuxième ligne mais je m'adapte. Le poste de troisième ligne aile, c'est presque le même que les deuxième ligne de maintenant. En touche, il n'y a pas de problème, c'est la même chose. En mêlée, quand tu défends, il ne faut pas oublier de partir vite".

Déjà trois clubs à 22 ans

Débarqué en 2009 à Brive, il a choisi de rejoindre Perpignan en 2011. Depuis la saison passée, il s’est installé parmi les joueurs cadres de l’effectif catalan. Désormais auréolé de ses galons d’international, il attise les convoitises en Top 14. Sur les tablettes de Clermont, il a décidé de s’engager avec l’ASMCA en octobre dernier, pour trois ans. Lui qui fêtera ses 23 ans le 21 octobre prochain en sera (déjà) à son troisième club.

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