Mermoz: "On prend tout ce qu’il y a à prendre et on arrête de se poser dix mille questions"

Comment abordez-vous cette nouvelle semaine internationale, vous qui n’avez toujours pas participé à un seul des matchs de Bleus depuis le début du Tournoi ?

Maxime MERMOZ: Comme pour chaque rassemblement, on prend le temps de bien récupérer et on entre petit à petit dans la préparation du match, quelle que soit la composition.

Patrice Lagisquet a annoncé que la semaine serait axée sur l’attaque. A-t-il déjà abordé le sujet avec le groupe ?

M.M: Pas encore. Nous avons débriefé dimanche soir la rencontre face au pays de Galles. L’attaque a évidemment été évoquée mais si nous échouons dans le défi physique, on ne peut même pas parler d’attaque. Patrice insiste souvent sur le fait de jouer le plus possible, pouvoir soit transmettre soit s’engouffrer, ne pas s’enfermer. On avait bien travaillé cela lors de la semaine de préparation du pays de Galles et ils ont été pris à la gorge. C’était compliqué ensuite de se libérer.

Le débriefing a dû être un peu tendu…

M.M: Imaginez être coach après ce match ! Quel message passer à ses joueurs ? C’est logique que le staff ait été déçu. Il y avait des consignes avant le match et cela n’a pas été dans le sens qu’on voulait.

Avec l’absence de Wesley Fofana, est-ce que vous vous dites que vous aurez enfin votre chance?

M.M: Je ne me dis rien du tout !

Cela a dû être éprouvant moralement de se voir écarté à chaque fois du groupe final ?

M.M. : (Il hésite)…On prend tout ce qu’il y a à prendre et on arrête de se poser dix mille questions. Il y a les objectifs collectifs et les objectifs personnels. On continue de travailler, garder ses routines et sa façon d’être.

Avez-vous eu des retours du staff pour vous expliquer ce qu’il vous manquait pour passer le cap des vingt-trois ?

M.M: On va dire que oui…

Je fais mon boulot et je n’en suis pas à chercher à comprendre quoi que ce soit

Cela doit être plus facile de retourner dans le groupe France après la prestation qui a été la vôtre samedi contre Oyonnax…

M.M: Quand le match est terminé et qu’on revient à Marcoussis, on tourne vite la page. Mais c’est sûr que c’est plaisant, d’autant plus que le RCT avait besoin de gagner. J’ai pris beaucoup de plaisir sur le terrain et il faut justement se servir de cette prestation pour la semaine de travail. Il est de toute façon important de retenir à chaque fois ce qui a marché ou pas pour pouvoir avancer.

Était-ce votre meilleur match cette saison ?

M.M: Le plus complet, oui. Il y a aussi eu un facteur réussite important, que ce soit sur le plan personnel ou même l’équipe, mais nous avons fait un match plein et cela ne nous était pas arrivé depuis un moment.

Après la réception d’Oyonnax, vos partenaires ont-ils eu des paroles d’encouragement, en vous disant que cette fois-ci serait la bonne ?

M.M: Non, j’évite d’en parler. On discute plutôt de notre quotidien en club. Après, il y a toujours des petites réflexions gentilles de quelques coéquipiers, mais nous ne sommes que joueur…

Par rapport à votre forme du moment, comprendriez-vous de faire une nouvelle fois partie des malheureux de la liste des trente ?

M.M: Je me sens très bien physiquement. C’est le cas depuis le début de l’année, ça n’a pas changé. Après je le comprendrai bien…C’est délicat à expliquer. Je ne suis pas là à me poser tout un tas de questions. Je ne me concentre que sur ce que j’ai à faire. Et tout ce que j’ai à faire, c’est d’être le meilleur possible pour mon club et pour moi-même. Le reste, ce n’est pas nous qui décidons. Je fais mon boulot et je n’en suis pas à chercher à comprendre quoi que ce soit.