Forestier: "Notre maison est sacrée et doit rester imprenable !"

  • Forestier - XV de France - 23 novembre 2013
    Forestier - XV de France - 23 novembre 2013
Publié le Mis à jour
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Le XV de France entame samedi son tournoi des VI Nations par un gros morceau : l’Angleterre. Derniers de la précédente édition, les Bleus ne veulent pas se manquer lors de ce crunch au Stade de France, à l’image du pilier castrais Yannick Forestier.

L’an dernier, le XV de France avait débuté son tournoi contre l’Italie, supposée être une des deux nations les plus faibles de la compétition, avec le résultat que l’on connait (23-18). Cette fois, c’est du lourd d’entrée…

Yannick FORESTIER: C’est forcément du très lourd, surtout quand on sait toutes les tensions qui peuvent se dégager d’un Crunch. On commence par un match très difficile, mais c’est également une bonne chose. Je suis content que le calendrier soit ainsi fait, car cela nous oblige à hausser notre niveau de jeu dès le départ et ne pas se poser de question.

Y a-t-il une envie de rachat après cette mauvaise année 2013 ?

Y.F: Bien sûr ! Le fait d’être en équipe de France induit une remise en question perpétuelle. En 2013 on confondait souvent vitesse et précipitation. A l’approche de la ligne par exemple, on avait tendance à s’exciter et vouloir marquer vite alors qu’un ou deux temps de jeu supplémentaires nous auraient permis d’aller au bout. Le staff commence à fédérer un groupe. Nous sommes dans une perspective de Coupe du monde, et on se doit aussi de récompenser ce staff sans qui on n’existerait pas. Il se met en avant lorsque ça va mal, ne nous expose jamais, et nous devons lui rendre.

L’équipe de France n’a plus battu l’Angleterre dans le Tournoi depuis 2010. Qu’est-ce qui peut changer la donne cette année ?

Y.F: Déjà, tout simplement parce qu’on est chez nous ! Je fais partie de ces rugbymen un peu à l’ancienne qui estiment que la maison, c’est sacré ! A l’extérieur, advienne que pourra, mais notre maison est sacrée et doit rester imprenable. Il faut gagner, un point c’est tout. Le stage de préparation à Canet-en-Roussillon a aussi été bénéfique. Il nous a permis de nous régénérer et donc de mettre tout le monde au même niveau physique, mais aussi de travailler les automatismes. C’est intéressant car l’an dernier, toutes les nations étaient réunies quinze jours avant le tournoi, sauf nous…

Ce n’était pas des tournées 'Pam-Pam, jus de fruit'

Même si elle n’a pas été formidable en termes de résultats, la tournée de novembre a laissé entrevoir de belles choses, notamment contre la Nouvelle-Zélande (19-26). C’est sur ces derniers test-matchs que vous devez vous appuyer ?

Y.F: Entre la tournée d’été et celle de novembre, nous avons joué quatre fois les All Blacks, mais aussi les Tonga ou l’Afrique du Sud. Ce n’était pas des tournées 'Pam-Pam, jus de fruit' ! Je pense que ça a été une bonne chose car nous nous sommes frottés à ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Il faut tirer le meilleur face à ces nations qui ont l’habitude de jouer un très haut niveau de rugby. Nous avons vu que chaque petite erreur a pu se payer cash, et cela nous permettra, je l’espère, de ne pas reproduire les mêmes lors de ce tournoi.

En tant que première ligne, vous devez vous attendre à un certain chahut entre les deux mêlées…

Y.F: On s’y prépare forcément. Chaque jour nous rapproche un peu plus du match. On se met dans sa bulle et on essaie de visualiser les gestes techniques sur les entrées et les positions en mêlée pour essayer de contrer au maximum le pack anglais. Nous avons de bonnes sensations en ce moment, et nous allons essayer de rester sur cette dynamique.

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