Le chantier de l'attaque est plus que jamais ouvert

  • Maxime Mermoz - Ecosse-France - 8 mars 2014
    Maxime Mermoz - Ecosse-France - 8 mars 2014
Publié le Mis à jour
Partager :

"Je crois qu'on n'a pas fait un lancement", a déploré Plisson. Sans munition en conquête et en panne d'inspiration, les Bleus se sont avoués décifients en attaque.

Sevré de munitions en raison d'une conquête déficiente, le XV de France n'a pu jouer aucun coup lors de sa victoire étriquée en Ecosse samedi (19-17) et a donc rendu une copie offensive vierge et inquiétante. Jusque-là, l'encadrement des Bleus stigmatisait cette fameuse "finition" qui empêchait les Bleus, pourtant capables de se créer des occasions, de marquer. Cette fois, il n'y eu rien ou presque à se mettre sous la dent et l'essai solitaire de Yoann Huget au terme de 85 mètres de course doit tout à une interception chanceuse. "C'est frustrant de ne pas avoir pu mettre la main sur le jeu, reconnaît l'ouvreur Jules Plisson. Je crois qu'on n'a pas fait un lancement. Sur la première mi-temps je crois que j'ai dû annoncer cinq fois la même combinaison sauf qu'on n'a pas pu la mettre en place."

En panne totale d'inspiration

Avec huit ballons perdus en touche, des innombrables pénalités sur mêlée et des ballons au sol constamment ralentis par le contest écossais, les arrières français ont souffert mille morts pour dynamiser le jeu. "On n'a pas pu lancer le jeu sur mêlée, on n'a pas pu lancer de jeu sur touche et à partir de là, on n'a que des ballons arrêtés, souligne Plisson. Ca devient hyper compliqué de mettre de la vitesse." "C'est rageant, on voit les coups, derrière on a envie de toucher des ballons et là c'était plus compliqué", abonde le centre Mathieu Bastareaud. Les éclairs de réalisme offensif aperçus contre l'Angleterre (26-24) et l'Italie (30-10) paraissent bien loin et le chantier de l'attaque est plus que jamais ouvert. Incapables d'inscrire un essai contre le pays de Galles (27-6), les Bleus ont semblé en panne totale d'inspiration, sans alternance avec un jeu au pied déficient.

Bru: "Comprendre pourquoi on affiche une fragilité qui n'est pas normale"

"Il va falloir comprendre pourquoi on affiche une fragilité qui n'est pas normale", convient l'entraîneur des avants Yannick Bru. "Il a fallu attendre la 75e minute pour voir une des premières actions réellement construites, avec un enchaînement de séquences avec avants et trois-quarts mélangés, avec de la simplicité, du timing, de l'avancée, de bonnes libérations, un certain respect des schémas", se lamente-t-il encore. Si contre une équipe d'Ecosse bien indisciplinée, le XV de France a pu alimenter le score au pied pour se maintenir à flots, il serait déraisonnable d'en attendre de même contre l'Irlande samedi prochain.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?