Médard: "J'ai gagné en maturité"

Par Rugbyrama
  • Médard - XV de France - 5 mars 2013
    Médard - XV de France - 5 mars 2013
Publié le
Partager :

De retour au sein du XV de France un an après l'avoir quitté sur blessure, le Toulousain, Maxime Médard, explique sa résurrection par une évolution sur le plan mental, qui l'a conduit à ne pas douter après ses premiers matchs sous le maillot du Stade.

Un an après votre blessure en Ecosse, vous voilà de retour au sein du XV de France. Entre-temps, les Bleus n'ont pas réussi à gagner le moindre match dans le Tournoi...

Maxime MEDARD: Je vous rassure, je ne prétends pas être le sauveur. Et puis, si les Bleus n'ont pas gagné depuis dans le Tournoi, il ne faut pas oublier ce qui s'est passé en novembre. Commencer par une défaite en Italie a forcément compliqué la donne et depuis, l'équipe manque de réussite.

Comment vivez-vous ce retour, sur le plan symbolique ?

M.M: C'est bien pour vous, ça fait pile un an... Quand je me suis blessé, j'étais peut-être usé. Cela faisait quatre ans que je n'avais quasiment pas arrêté. Pour ce retour, j'ai bénéficié d'un tas de paramètres... Notamment de la période internationale, qui m'a permis de rejouer pendant que les autres étaient en sélection. J'ai joué davantage, mes partenaires m'ont plus fait confiance. C'était un cercle vertueux...

Ressentez-vous encore de l'appréhension sur le terrain ?

M.M: Oui, cela m'arrive encore parfois, notamment lorsque je suis plaqué par derrière. A Edimbourg, je m'étais blessé en me faisant plaquer au moment où je tapais. Ces situations sont particulières aussi... Mais le travail que j'effectue à l'entraînement, qui vise à me faire reproduire des situations de match, m'a beaucoup apporté.

Vous venez d'enchaîner plusieurs bonnes prestations en club, après avoir connu un passage à vide suivant votre retour à la compétition. Vous attendiez-vous à ce genre de difficultés ?

M.M: Le plus facile, c'est de revenir à la compétition, le plus difficile de retrouver son niveau. Vincent Clerc m'avait pourtant prévenu que lui aussi avait connu des déboires au bout de deux ou trois matchs... Au début, j'essayais de faire des choses, mais le corps ne suivait pas. Heureusement, cette blessure m'a permis de gagner en maturité. Je suis toujours le même homme, peut-être pas forcément le même joueur. Si j'avais connu le même passage à vide il y a un an, j'aurais été au fond du seau. Là, j'ai su faire le dos rond, m'ouvrir aux autres, les encourager en attendant que mon tour revienne, et bien bosser physiquement. J'étais plus rondouillard. Depuis, j'ai perdu quatre kilos, je suis aujourd'hui à 89. Je ne travaille pas moins, mais de manière plus précise.

Sur quels aspects le XV de France a-t-il orienté son travail depuis lundi ?

M.M: L'axe du travail en début de semaine a été de corriger les défauts entrevus en Angleterre, de façon à ne pas les reproduire à Dublin. Contre l'Angleterre, l'équipe a commis trop de fautes. C'est un aspect qu'il faut corriger.

A quel genre de rencontre vous attendez-vous en Irlande, face à une équipe qui sera autant sous pression que la vôtre?

M.M: Ce sera la dernière d'O'Driscoll à Dublin... Rien qu'avec ça, on a tout dit.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?