Saint-André: "On ne se voile pas la face" 

Par Rugbyrama
  • Saint André - XV de France - 16 mars 2013
    Saint André - XV de France - 16 mars 2013
Publié le Mis à jour
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Même s'il a tiré certains points positifs de ce Tournoi, le sélectionneur du XV de France, Philippe Saint-André, n'oublie pas que les siens ont fini derniers.

Gardez-vous un motif de satisfaction sur ce Tournoi des 6 nations ?

Philippe SAINT-ANDRE: Oui. La victoire d’hier (samedi, NDLR). Ca fait du bien de gagner un match. Notre deuxième mi-temps en Irlande aussi, où après avoir été menés 13-3, nous avons fait match nul. Je retiens encore, dans une période difficile, un groupe solidaire, qui est resté ensemble, un staff aussi soudé. Ce qui est positif, dans un groupe en formation, de nouveaux joueurs ont enrichi ce XV de France. Je retiens enfin le public exceptionnel avec l’équipe de France. J’ai retrouvé les amoureux du rugby hier (samedi, NDLR), des connaisseurs qui ont poussé derrière leur équipe, derrière Michalak quand il est sorti. Ca m’a réconcilié avec l’esprit rugby. Mais on ne se voile pas la face. On est sixième et dernier du Tournoi. On ne peut pas être heureux et chanter la Marseillaise.

Vous avez déploré le manque de moyens mis à disposition du XV de France durant ce Tournoi. Avez-vous des garanties sur ces moyens ?

P.S-A.: Ce n’est plus de mon ressort. On a donné un cahier des charges. Je fais confiance aux dirigeants du rugby français pour donner les moyens à l’équipe de France d’être performante. Je veux pouvoir courir un 100 mètres comme les autres, quand aujourd’hui, je cours un 110 mètres haies. Concrètement, il faut faire attention au nombre de matchs que les joueurs jouent. Qu’ils bénéficient d’une vraie intersaison. De 3 semaines au lieu de 4, mais avec 5 semaines en suivant de développement.

Qu’espérez vous la Tournée de juin en Nouvelle-Zélande ?

P.S-A.: Ce doit être la Tournée d’une vie. On va y jouer trois tests avec 35 joueurs, des matchs d’une intensité exceptionnelle. Je veux faire progresser l’équipe. C’est en jouant les meilleurs nations qu’on s’aguerrit. 2013 n’est pas fini.

Sortez-vous meurtri de ce Tournoi ?

P.S-A.: Je ne suis pas meurtri. Entraîneur de l’équipe de France, c’est une mission. C’est parfois difficile. Mais je compte sur les compétence du rugby français pour m’aider. On a de très bons techniciens. Je pense à Vern Cotter ou Guy Novès. Je pense à mes prédécesseurs Marc Lièvremont, Bernard Laporte, Pierre Berbizier ou Daniel Dubroca, avec qui je discutais encore en Irlande. Je compte sur eux, pas sur Clive Woodward, pour qui j’ai beaucoup de sympathie, qui se proposait via son agent de m’épauler, il y a quelques semaines.

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