Galles: La victoire du jeu

Par Rugbyrama
  • North - Galles Angleterre - 16 mars 2013
    North - Galles Angleterre - 16 mars 2013
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Le pays de Galles a réussi à conserver sa couronne dans le Tournoi. Une juste récompense pour l’équipe qui a affiché le plus d’envie de produire du jeu.

Les Gallois ne sont pas morts. Loin de là même. Moribonds à l’entame du Tournoi 2013, avec une incroyable série noire de sept revers consécutifs, les vainqueurs du grand chelem 2012 ne se présentaient pas dans les meilleures dispositions pour conserver leur titre. Et pourtant, ils ont réussi un bel exploit en gardant leur couronne. En restant surtout fidèles à leur stratégie : le jeu à outrance. Et les statistiques le confirment: meilleure attaque du Tournoi (122 points), plus grand nombre d’essais marqués (9), meilleur réalisateur (Halfpenny, 74) et meilleur marqueur d’essais (Cuthbert, 4). Et cela n’a pas empêché les Gallois de finir avec la défense la plus imperméable (66 points encaissés et seulement trois essais) de la compétition.

Face à l’Angleterre, au terme d’un match d’une rare intensité et d’un temps de jeu exceptionnel, le pays de Galles a rendu une copie proche de la perfection. Dans un Millenium de Cardiff survolté, les hommes de Rob Howley, sélectionneur par intérim à la place de Warren Gatland, ont su multiplier les longues séquences afin d’user des Anglais contraints de passer leur temps à défendre (151 plaquages au total). Au fil des minutes, les Diables Rouges ont pris l’ascendant (69% de possession en seconde période, 72% d’occupation) et marquer deux essais, dont le second fut somptueux, dans le sillage de Warburton et Tipuric, exceptionnels tout au long de la rencontre. "Il fallait que nous mettions de l'intensité dès le début. La capacité de notre pack à porter la balle, notre patience, notre sang-froid, ont été remarquables", savourait Rob Howley.

Des regrets face à l’Irlande

Preuve que par le jeu, il est possible de s’imposer et de remporter une compétition face à des défenses de plus en plus organisées et difficiles à contourner. Les Gallois ont su trouver des brèches (19 franchissements contre l’Angleterre !) et demeurent les seuls à avoir marqué au moins un essai lors de chaque rencontre du Tournoi 2013. Seul bémol: une première période totalement ratée contre l’Irlande en ouverture de la compétition. Longtemps, les partenaires de Jamie Roberts vont se mordre les doigts de ces 40 minutes totalement ternes à Cardiff et qui coûtent au final un deuxième grand chelem de rang. Ce qui n’a plus été fait depuis 15 ans (par la France en 97 et 98).

"Je suis fier de faire partie de cette équipe qui a su revenir dans la course pendant le Tournoi", soulignait Howley. "Personne n'y aurait cru après ce premier match perdu contre l'Irlande. Nos trois victoires à l'extérieur ont montré notre état d'esprit", rajoutait le pilier Gethin Jenkins. Et là où la performance des Gallois prend de l’ampleur, c’est que peu de monde aurait misé un kopeck sur eux en début de compétition. Outre la série noire de sept revers de rang lors des tests d’été et d’automne 2012, les provinces galloises n’ont pas brillé lors des compétitions européennes. Aucune n’a même réussi à accéder aux quarts de finale de la H Cup. Pire, l’infirmerie s’avouait pleine (Priestland, Charteris, B.Davies, Lydiate, Rees…). "J'ai toujours dit que cette équipe n'était pas mauvaise et j'ai continué à croire dans les joueurs et dans notre façon de jouer. Il fallait que nous restions unis. Nous avons eu des blessés mais les remplaçants ont été formidables", précisait Howley. Une volonté de jouer logiquement récompensée.

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